Centrafrique : heurts entre civils et ex-Séléka à Bangui, plusieurs blessés graves

Des heurts entre habitants d’un quartier de Bangui et des hommes armés issus de l’ex-rébellion au pouvoir en Centrafrique ont fait vendredi au moins deux blessés graves par balles, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Des soldats de la Misca dans une rue de Bangui, le 7 octobre 2013. © Issouf Sanogo/AFP

Des soldats de la Misca dans une rue de Bangui, le 7 octobre 2013. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 1 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

Ces heurts, liés à un litige foncier opposant les habitants du quartier Bazanga à un ancien chef de la coalition rebelle Séléka, le "général" Zakaria Issa, ont fait "plus de dix blessés, dont deux ou trois sont dans un état grave", a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat une source de la gendarmerie.

Les habitants du quartier s’opposent à la construction d’une maison par le "général", arguant que le bâtiment va obstruer une ruelle menant à la route principale. Le "général" conteste cette présentation des faits: "j’ai laissé un passage qui longe la propriété mais ils disent que ce n’est pas assez et qu’il faut que je parte du quartier", a-t-il affirmé à l’AFP.

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Zakaria Issa coupable ?

"Certains habitants ont affirmé avoir vu Zakaria Issa appeler des proches et un véhicule est arrivé avec des ex-Séléka qui ont aussitôt ouvert le feu sur les manifestants (…) Les forces de défense et de sécurité et la force africaine ont pris position pour sécuriser les habitants", selon la gendarmerie.

Depuis la prise du pouvoir à Bangui le 24 mars par l’ex coalition Séléka, de nombreux chefs rebelles ont pris des maisons de location ou occupé de force des domiciles de particuliers. Certains ont été désarmés et expulsés à la faveur de l’opération de désarmement menée par la gendarmerie et la police centrafricaine appuyées par la force africaine (Misca).

Les exactions sans fin d’ex-rebelles contre la population ont provoqué des violences inter-communautaires qui menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la grande majorité de la population et dont certains s’organisent en milices armées, et musulmans, confession dont se revendiquent les combattants de l’ex-rébellion.

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