Nord du Mali : au moins deux soldats de l’ONU tués, plusieurs blessés dans un attentat à Kidal

Au moins deux soldats africains de la force de l’ONU au Mali (Minusma) ont été tués et plusieurs Casques bleus et soldats maliens ont également été blessés dans un attentat à la voiture piégée samedi, contre une banque de Kidal, dans le nord-est du Mali, a indiqué une source de la Minusma à l’AFP

Le drapeau de MLNA peint sur un mur le 27 juillet 2013 à Kidal dans le nord du Mali. © AFP

Le drapeau de MLNA peint sur un mur le 27 juillet 2013 à Kidal dans le nord du Mali. © AFP

Publié le 14 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Pour le moment, nous comptons au moins deux morts et plusieurs blessés parmi les troupes africaines de la Minusma, a déclaré cette source de la force de l’ONU depuis Gao, la grande ville du nord du Mali située à 300 kilomètres au sud de Kidal.

Il y a également des blessés parmi les militaires maliens, a-t-on ajouté.

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Tôt ce matin, un véhicule piégé s’est jeté sur la Banque malienne de solidarité (BMS), tuant le kamikaze, avait auparavant déclaré un responsable du gouvernorat de Kidal en précisant qu’il y avait des victimes parmi les soldats maliens et africains qui gardaient la banque.

Des soldats sénégalais faisaient partie des Casques bleus gardant la banque, selon cette source qui a affirmé avoir vu un corps brûler, sans pouvoir dire s’il s’agissait de celui du kamikaze ou d’un soldat.

Selon une source militaire de la Minusma, le kamikaze est venu par l’Est de la ville, il a tout de suite foncé sur la banque, avant d’exploser.

Il y a eu un très grand bruit, les battants de certaines maisons situées à plus de 500 mètres de la banque ont été emportés par l’explosion, a ajouté cette source. assurant elle aussi qu’il y a eu des victimes du côté des forces de l’ONU.

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C’est un attentat bien préparé, a-t-elle dit.

Impunité

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Cet attentat survient à la veille du second tour des élections législatives qui doit sceller le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, interrompu par un coup d’Etat qui, en mars 2012, avait précipité la chute du nord aux mains de groupes jihadistes.

Il se produit aussi au moment où l’armée française, qui intervient au Mali depuis presque un an pour chasser ces groupes, mène depuis plusieurs jours une opération anti-jihadistes au nord de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali.

La ville Kidal, fief de la communauté touareg et de sa rébellion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dans le nord-est du Mali, est censée être contrôlée par les forces de l’ONU, les soldats français de l’opération Serval et les Maliens.

Mais des éléments de nombreux groupes armés continuent à y circuler en toute impunité, dont ceux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a revendiqué l’enlèvement et le meurtre, le 2 novembre, de deux journalistes français.

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