Le Mali et la Mauritanie signent un accord contre les « groupes terroristes »
La Mauritanie et le Mali, deux pays confrontés à la menace jihadiste, ont conclu dimanche un accord pour échanger des informations et chasser de leur territoire tout « groupe armé ou terroriste » qui pourrait déstabiliser l’un d’eux, selon un communiqué conjoint.
Cet accord de coopération sécuritaire est signé au troisième et dernier jour de la visite à Nouakchott du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, élu en août 2013 et qui effectuait sa première visite d’Etat en Mauritanie depuis sa prise de fonction.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et son homologue malien "ont convenu de ne tolérer sur leurs territoires respectifs la présence d’aucun groupe armé ou terroriste potentiellement déstabilisateur pour l’un ou l’autre" pays, indique le communiqué.
Ils ont "convenu de renforcer la coopération entre (leurs) forces armées et de sécurité à travers des rencontres périodiques, l’échange régulier d’informations et la concertation étroite" entre leurs armées.
Ils ont également appelé à "une coopération accrue entre tous les Etats de la bande sahélo-saharienne pour coordonner les opérations de lutte contre les groupes armés terroristes, les narcotrafiquants et les trafics illicites".
Les deux dirigeants se sont "réjouis" de la "restauration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Mali et de la défaite des groupes terroristes qui évoluaient dans le nord" de ce pays en l’occupant pendant plusieurs mois en 2012 avant d’en être quasiment chassés par une coalition internationale conduite par la France.
Le président Aziz mène une politique active contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes islamistes armés présent depuis plusieurs années dans le nord du Mali.
La Mauritanie a notamment mené des raids contre des bases d’Aqmi au Mali en 2010 et 2011. Après le déclenchement de l’opération française au Mali, en janvier 2013, l’armée mauritanienne s’est redéployée aux frontières afin d’éviter toute infiltration de groupes terroristes et des mesures de sécurité ont été prises autour des sites miniers et pétroliers.
Après son élection en août, le président Keïta avait effectué une tournée de remerciement dans plusieurs pays africains mais ne s’était pas rendu en Mauritanie.
Mohamed Ould Abdel Aziz ne s’était pas non plus rendu à Bamako pour la fête organisée en septembre pour l’élection de M. Keïta, qui a rassemblé une vingtaine de chefs d’Etats africains.
Mais les deux hommes s’étaient rencontrés deux fois en décembre: lors d’un sommet franco-africain en France, puis lors de l’inauguration d’un barrage sur le fleuve Sénégal dans l’ouest du Mali.
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