Israël : sit-in d’un millier d’immigrés africains à la frontière égyptienne
Plus d’un millier d’immigrés illégaux africains participaient samedi à un sit-in dans le sud d’Israël, près de la frontière égyptienne, au lendemain d’une marche visant à dénoncer leurs conditions de vie dans un camp de rétention, ont indiqué leurs représentants.
"Nous allons rester près de la frontière égyptienne jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée afin que nos droits (…) soient respectés", a affirmé le comité des demandeurs d’asile du camp de rétention de Holot (sud) dans un communiqué. La veille, ces immigrés, pour la plupart originaires d’Érythrée et du Soudan, avaient participé à une marche de protestation qui a été stoppée à 300 mètres de la frontière égyptienne par des soldats israéliens.
Les migrants dénoncent leur détention "inhumaine et sans limite de temps" dans le camp de rétention de Holot où sont rassemblés 2.300 immigrés illégaux. Les manifestants demandent à quitter Israël et au Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) de les prendre en charge afin qu’ils puissent immigrer dans un pays tiers. Les autorités israéliennes imposent aux immigrés illégaux présents depuis plus de cinq ans en Israël de vivre dans le camp de Holot.
Selon les manifestants, ce que les autorités présentent comme une "installation ouverte" est "en fait une prison" car, s’ils peuvent quitter le camp pendant la journée, ils sont tenus d’y rentrer pour la nuit. Les manifestants sont passés outre ce règlement en demeurant la nuit de vendredi à samedi hors du camp, près de la frontière.
D’après l’Office israélien de la population et de l’immigration, 53.646 immigrants africains se trouvaient en Israël fin 2013, dont 35.987 Érythréens, 13.249 Soudanais et 4.400 originaires d’autres pays. En février, le quotidien Haaretz avait révélé qu’Israël avait commencé à transférer des immigrés africains clandestins vers l’Ouganda avec l’autorisation de ce pays.
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