Centrafrique : échanges de tirs dans un quartier nord de Bangui
Des échanges de tir ont opposé vendredi les forces internationales à des hommes armés qui les ont prises à partie dans un quartier nord de Bangui, selon un communiqué de la force française Sangaris.
![Une patrouille de la Minusma à Bangui le 15 octobre 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/11/01/001112014114545000000minusca.jpg)
Une patrouille de la Minusma à Bangui le 15 octobre 2014. © AFP
Vendredi matin, "des incidents ont éclaté dans le quartier de Boy Rabé" alors que les Forces de sécurité intérieures centrafricaines (FSI), appuyées par la force onusienne Minusca et la force française, "menaient des investigations dans une habitation", affirme le communiqué.
"Les forces internationales ont été prises à partie par des individus armés non identifiés", ajoute le document, précisant qu’"un individu armé menaçant directement un soldat français avec une arme à feu a été +neutralisé+ par la force Sangaris". Selon Sangaris, "des armes de guerre ainsi qu’une importante quantité de munitions" ont été saisies à cette occasion.
Ces "investigations" avaient pour notamment but de trouver "des personnes indélicates avec la loi", a par ailleurs indiqué à l’AFP une source française sous couvert d’anonymat. Selon les témoignages d’habitants du quartier, il s’agissait d’arrêter un chef anti-balaka –milices majoritairement chrétiennes– supposé être à l’origine de nombreuses exactions.
Boy-Rabé, fief des anti-balaka
La force française affirme que les tirs ont "cessé" dans la matinée. Mais d’après plusieurs habitants, qui sont restés terrés chez eux durant de longues heures, les échanges de feu, parfois nourris, se sont poursuivis jusqu’en milieu d’après-midi.
Fief des anti-balaka, Boy-Rabé a été pendant des mois le théâtre de violents affrontements entre ces milices armées et les ex-rebelles Séléka, à dominante muslmane, qui avaient pris le pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014.
La Centrafrique avait sombré dans le chaos avec le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par les Séléka, plongeant le pays dans une spirale de violences intercommunautaires ayant entraîné l’envoi de forces française, européenne et de l’ONU dans le pays. Les tueries de masse ont cessé depuis quelques mois, même si la capitale centrafricaine reste régulièrement secouée par des affrontements armés et une forte criminalité.
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