Le Président Tandja reste muet sur les appels en faveur d’une prolongation de son mandat

Les avis restent partagés sur le contenu du discours prononcé par le Président Mamadou Tandja, à l’occasion de la célébration jeudi du cinquantenaire de la république, plusieurs nigériens s’attendant à de «grandes annonces» dont le probable maintien au pouvoir du Chef de l’État, qui achève son deuxième et dernier mandat en novembre 2009.

Publié le 19 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Sous la bannière du « Tazartché », (terme haoussa qui signifie continuité ou prolongation), des Nigériens, dont des élus locaux, ont invité leur dirigeant à briguer un troisième mandat, en dépit de l’interdiction par la constitution d’une telle possibilité. Mamadou Tandja, qui n’a pas encore répondu à ces injonctions, a une fois de plus maintenu le suspens sur les intentions que la rumeur lui prête de se maintenir au pouvoir, son message du 18 décembre ne laissant entrevoir aucune idée sur les élections générales que le Niger organisera fin novembre 2009.

En lieu et place, il a seulement appelé ses concitoyens à implorer « Dieu afin qu’Il éloigne de nous les démons de la division et de la discorde, et qu’il renforce, en chacun de nous, les sentiments de fraternité et de solidarité, pour un Niger uni et prospère ». Mais, analyse, le sociologue Ibrahim Naroua, « en filigrane, Tandja semble dire que le pouvoir ne l’intéresserait pas ».

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Lorsque le Chef de l’État nigérien soutient que « plus rien ne devrait entraver la marche du Niger vers des horizons encore plus radieux », le sociologue y voit « un discours, qui a force de bilan ». Un avis, que ne partage pas le journaliste Mahamadou Souley, pour lequel, le dirigeant nigérien « a manqué de belle occasion pour lever toute équivoque sur le Tazartché », à la veille de l’épilogue de son mandat ». Par ailleurs, constate le syndicaliste Seydou Manou, « de toute évidence, le processus démocratique entamé par le Niger ne devrait souffrir d’aucune velléité de ralentissement ».

Parmi ses objectifs fixés pour le Niger, Tandja a cité, entre autres, la consolidation de la démocratie, ce qui pour l’essentiel a été gagné, le pays étant « résolument engagé sur la voie du progrès ». Pour sa part, le chef de file de l’opposition, Mahamadou Issoufou, a affirmé sur la télévision nationale, que l’alternance est fort possible en Afrique.

«Globalement, la tendance générale (de l’alternance) est bonne, positive, les pays africains vont s’engager sur la voie de la démocratie », a-t-il affirmé. En attendant, les regards sont rivés sur la déclaration attendue du Président Tandja, pour le 21 décembre, date anniversaire de ses neuf ans d’accession au pouvoir.

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