RDC : veuves de Mobutu, mais pas trop
Les soeurs jumelles Bobi et Kosia ont été les dernières compagnes de Mobutu Sese Seko. Elles vivent toujours à Rabat, au Maroc. Et voyagent beaucoup.
RDC : la nostalgie Mobutu
Il y a 50 ans, le 24 novembre 1965, le général Joseph-Désiré Mobutu, à la tête de l’armée, s’emparait du pouvoir en renversant le premier président de l’ex-Congo belge, Joseph Kasa-Vubu. Près de trente-deux ans plus tard, le 7 septembre 1997, l’ex-président du Zaïre décédait à Rabat, au Maroc, loin des siens. Aujourd’hui, le jugement des Congolais oscille entre indulgence, regret d’un orgueil perdu et souvenir cauchemardesque d’une dictature à bout de souffle. Un dossier paru en 2012 dans Jeune Afrique.
Elles avaient son amour en partage. Quinze ans après sa disparition, elles sont, toutes les deux, comme il y a cinq ans, les initiatrices de la messe de requiem célébrée en son honneur à Rabat, au Maroc, le 7 septembre. Dernières compagnes officielles du maréchal Mobutu au moment de son décès, Bobi Ladawa, ex-maîtresse devenue épouse légitime en 1980, peu avant l’arrivée au Zaïre du pape Jean-Paul II, et Kosia entretiennent, à leur manière, la mémoire de celui qui fut l’homme de leur vie.
Requiem
Vraies jumelles et complices (elles ont fêté ensemble leur anniversaire le 3 septembre dernier à Bruxelles), jadis rivales, les deux soeurs avaient bien espéré que cette messe du souvenir serait célébrée cette année en RDC. Mais les désaccords entre les enfants encore vivants (deux sur neuf) de la toute première épouse du maréchal, Marie-Antoinette Gbiatene, décédée en 1977, et les leurs en ont décidé autrement. Sollicitées officiellement il y a quelques années déjà, les autorités congolaises avaient pourtant donné leur accord à la demande de rapatriement de la dépouille du maréchal.
Après l’intermède de la messe de requiem, les deux soeurs reprendront le cours de leur vie, en attendant les funérailles nationales qu’elles appellent de leurs voeux. L’occasion pour elles de revenir, enfin, dans leur pays, elles qui semblent avoir juré de ne pas y retourner sans la dépouille de leur illustre disparu. Pour l’heure, grandes voyageuses, Bobi Ladawa et Kosia passent leur vie entre Rabat, Faro (Portugal) où elles possèdent des propriétés, ainsi que Bruxelles (elles y ont de nombreux amis) et Paris, leur lieu de villégiature. Des déplacements qui, aux yeux de leurs détracteurs, accréditent la thèse d’une fortune dissimulée, qui n’est pour elles qu’un fantasme un temps utilisé comme arme politique par les adversaires du maréchal. « Elles n’ont pas de soucis, tonne ainsi Justine Kasa-Vubu, fille du premier président congolais. Elles se paient du bon temps en voyageant à travers le monde tandis que ma famille subit encore les conséquences de l’incurie de Mobutu. »
Il est vrai que les deux ex-compagnes ne sont pas à plaindre. Reconnue comme la veuve, Bobi Ladawa reçoit de l’État congolais une pension de 7 000 dollars mensuels. Auxquels s’ajoutent bien évidemment les restes d’une fortune familiale réputée, en son temps, colossale.
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RDC : la nostalgie Mobutu
Il y a 50 ans, le 24 novembre 1965, le général Joseph-Désiré Mobutu, à la tête de l’armée, s’emparait du pouvoir en renversant le premier président de l’ex-Congo belge, Joseph Kasa-Vubu. Près de trente-deux ans plus tard, le 7 septembre 1997, l’ex-président du Zaïre décédait à Rabat, au Maroc, loin des siens. Aujourd’hui, le jugement des Congolais oscille entre indulgence, regret d’un orgueil perdu et souvenir cauchemardesque d’une dictature à bout de souffle. Un dossier paru en 2012 dans Jeune Afrique.
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