Mali : islamisme ethnique ?
Dans le Nord-Mali, islamistes et jihadistes se réorganisent sur des bases clairement ethniques. Une façon pour le Touareg Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Eddine, d’accroître sa mainmise.
![Iyad Ag Ghali à Kidal, le 7 août. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/01/02/026122012115231000000026112012140354000000JA2707p014.jpg)
Iyad Ag Ghali à Kidal, le 7 août. © AFP
Touaregs… Ansar al-Charia, pour les Maures et les Bérabiches… Bientôt un groupe armé composé de Songhaïs et de Peuls… Dans le Nord-Mali, islamistes et jihadistes se réorganisent sur des bases clairement ethniques. Une source sécuritaire malienne ne doute pas un instant que le Touareg Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Eddine, soit à la manoeuvre : « Maintenir l’unité d’un groupe comprenant des Maures, des Bérabiches et des Touaregs était trop compliqué. Il a préféré les séparer et rester le chef qui coordonne les actions sur le terrain. » Mais, pour lui, c’est aussi une façon d’accroître son poids à la table des négociations amorcées à Ouagadougou avec les autorités maliennes et d’affaiblir Al-Qaïda au Maghreb islamique. « S’ils n’ont plus d’appuis locaux, ils seront obligés de songer à des solutions de rechange », ajoute notre source. La fuite, peut-être ?
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