Algérie : et Bouteflika dans tout ça ?

Publié le 13 février 2013 Lecture : 1 minute.

À Sétif, le 8 mai 2012, lors de sa dernière sortie publique, Abdelaziz Bouteflika a clairement annoncé la fin de la mission historique de sa génération. Pourtant, des voix de plus en plus nombreuses lui suggèrent de briguer un quatrième mandat. « Personne ne peut vous remplacer », insistent certains de ses collaborateurs, qui arguent de la « fragilité de l’Algérie ». Il est peu probable que l’homme ait encore l’énergie de battre campagne. On le dit également gagné par une profonde lassitude. Son état de santé, fragile, explique ses longues périodes d’absence. « Une thérapie assez lourde qui épuise le patient », assure un ami de la famille. Selon les témoignages de ses récents visiteurs, le président a une voix presque inaudible, et « l’interlocuteur a intérêt à disposer d’une bonne ouïe s’il veut entretenir la conversation ».

Autrefois boulimique en matière de dossiers à traiter, Bouteflika délègue de plus en plus. Il se fait représenter dans les sommets et conférences. Le Conseil des ministres ne se réunit plus que deux ou trois fois par an, alors que son rythme « normal » devrait être hebdomadaire. Quant aux visites dans l’Algérie profonde dont il était si friand, c’est désormais son Premier ministre qui s’en charge. Les prédécesseurs de Sellal (Benbitour, Benflis, Ouyahia ou Belkhadem) n’avaient pas eu droit à un tel « privilège ». Cela dit, peu de voix invoquent l’état de santé du président comme un cas d’empêchement. L’opinion semble s’être faite à l’idée que son « Aziz » n’est pas éternel. Raison de plus pour s’interroger sur la suite, quel qu’en soit le terme…

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