Djibouti : qui est Abdoulkader Kamil Mohamed ?

Ce spécialiste de l’hydraulique a connu une lente ascension politique. Il est désormais Premier ministre de Djibouti.

Abdoulkader Kamil Mohamed, nouveau Premier ministre de Djibouti. © Vincent Fournier/J.A

Abdoulkader Kamil Mohamed, nouveau Premier ministre de Djibouti. © Vincent Fournier/J.A

Publié le 12 avril 2013 Lecture : 1 minute.

Nommé Premier ministre le 31 mars par le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG), Abdoulkader Kamil Mohamed (62 ans) est natif de Souali, dans la région d’Obock, située dans le nord du pays, à dominante afar. Titulaire d’un diplôme universitaire en hydraulique, il s’est illustré dès les premières heures de l’indépendance, en 1977, en se préoccupant des ressources en eau, un secteur stratégique pour cet État de la Corne de l’Afrique, transformant la structure coloniale qu’était la Régie des eaux en Office national des eaux de Djibouti (Oned, puis Onead). On lui doit notamment l’adduction d’eau du plateau du Day et la multiplication des forages de puits tout le long des parcours de transhumance, au profit des populations nomades.

Mentor

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Manageur rigoureux, il s’engage aussi en politique. Au début des années 1980, il adhère au Rassemblement populaire pour le progrès (le RPP, de feu le président Hassan Gouled Aptidon), alors parti unique. Il y incarne la composante technocratique. Son ascension dans les instances du parti est lente, puisqu’il n’en devient cadre régional qu’une décennie plus tard. En 1992, il est président de section à Ras Dika, circonscription nord de Djibouti-Ville, puis membre du comité central sept ans plus tard, quand Ismaïl Omar Guelleh accède à la magistrature suprême. Membre du bureau politique du RPP au début des années 2000, il en devient le premier vice-président (et donc le numéro deux après son mentor) en septembre 2012. Cette promotion lui vaut également de diriger l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), une coalition de quatre partis se réclamant du chef de l’État.

En 2005, il hérite du portefeuille de l’Agriculture, puis de celui de la Défense en mai 2011. Nommé à la tête du gouvernement quarante jours après des législatives marquées, estime-t-il, par « la montée du péril des Frères musulmans », il assure que la priorité de son équipe sera la lutte contre la pauvreté, qui constitue un terreau propice à la diffusion de la propagande islamiste.

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