Nord-Mali : IBK se défie de Compaoré et mise sur Alger

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas confiance dans le médiateur burkinabè, Blaise Compaoré, pour régler la crise au nord de son pays. Il compte sur l’Algérie, mais la France doute de ce choix.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le 5 novembre 2013. © AFP

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le 5 novembre 2013. © AFP

Publié le 7 février 2014 Lecture : 1 minute.

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ne fait pas confiance à Blaise Compaoré, pourtant mandaté par la Cedeao, pour régler la question du Nord-Mali. "Cela ne date pas d’hier, mais désormais, c’est clair. Entre les deux hommes, le courant ne passe pas. Et puis à Bamako, ils sont extrêmement remontés contre Blaise. Pour eux, il y a trop de connivence entre Ouaga et le MNLA [Mouvement national de libération de l’Azawad]", indique une source diplomatique occidentale.

Tous les espoirs d’IBK sont tournés aujourd’hui vers Alger, où doivent se rencontrer dans les prochains jours des délégations des groupes irrédentistes, lesquels, bien que très divisés, avaient déjà signé un accord mi-janvier dans la capitale algérienne (à l’exception du MNLA). Mais les services algériens ne connaissent pas bien les chefs du MNLA – ils sont plus proches du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) – et s’en méfient comme de la peste. "Pour Alger, indique un médiateur du Sahel, le MNLA est instrumentalisé par la France." Laquelle doute de la capacité de l’Algérie à faire la paix dans le Nord-Mali…

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