Burkina Faso : Blaise Compaoré près d’un référendum… et loin de l’OIF
Si Blaise Comparoré ne semble pas du tout motivé pour prendre la direction de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), il n’en va pas de même de son intention d’organiser un référendum destiné à abroger l’article 37 de la Constitution burkinabè, qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels.
Sa "candidature" a un temps été évoquée, notamment côté français, pour prendre la succession du Sénégalais Abdou Diouf à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Malgré un problème de timing évident : Diouf partira à la fin de l’année, Compaoré achèvera son mandat fin 2015.
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Une manière, certainement, de trouver à "Blaise" une porte de sortie honorable. Mais ce dernier n’est absolument pas intéressé. "Je n’en ai ni le profil ni l’envie", nous a-t-il expliqué. Avant de poursuivre, ironique : "Il faut quelqu’un de plus expérimenté pour ce poste !"
S’il poursuit sa réflexion sur une éventuelle prolongation après 2015 de son séjour au palais de Kosyam, Blaise Compaoré envisage quoi qu’il arrive d’organiser un référendum destiné à abroger l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels.
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Explication de l’un de ses plus proches confidents : "Il a été ulcéré par les critiques parfois violentes formulées à son encontre par ses anciens lieutenants Roch Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré. Paradoxalement, ce sont eux qui vont l’inciter à tenir ce référendum : il n’entend pas laisser une image écornée et compte leur clouer le bec, quitte à obtenir la révision de l’article 37 avant de s’en aller. Il en est capable."
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