Algérie : Rachid Nekkaz contre le FLN

L’homme d’affaires algérien Rachid Nekkaz passe pour un original, voire un provocateur. Son dernier « coup » ? Jouer les justiciers en portant plainte contre le patron du FLN.

Rachid Nekkaz à Paris, en 2012. © François Mori/AP/Sipa

Rachid Nekkaz à Paris, en 2012. © François Mori/AP/Sipa

FARID-ALILAT_2024

Publié le 17 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

L’homme d’affaires Rachid Nekkaz aime faire parler de lui. En juin, il porte plainte contre Amar Saadani, le secrétaire général du FLN, auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Paris pour "détournements de fonds et blanchiment d’argent". La cause ? La presse venait de révéler le patrimoine que posséderait l’ex-président de l’Assemblée nationale dans la capitale française.

Se saisissant de l’affaire, Nekkaz accuse son compatriote Amar Saadani d’avoir illégalement transféré de l’argent d’Algérie vers des comptes en France pour y acquérir des biens immobiliers, notamment dans le quartier chic de Neuilly-sur-Seine. Un nouveau rebondissement survient avec l’audition, le 21 août, du patron du FLN par la police judiciaire française. Mais pour l’heure, ni Saadani ni le parquet parisien ne confirment cette audition. Nekkaz dit réfléchir avec ses avocats à la suite à donner à sa plainte.

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Candidat à la présidentielle de 2014

Justicier, fanfaron ou hurluberlu, Rachid Nekkaz, 42 ans, fils d’immigrés algériens qui a fait fortune dans l’immobilier en France, est coutumier des coups d’éclat. Quand il ne défend pas la cause des Ouïgours, minorité musulmane persécutée en Chine, il règle les amendes de femmes voilées en délicatesse avec la loi en France et en Belgique, ou fait un don de 500 000 dollars à l’État de Borno, fief de Boko Haram, au Nigeria, pour obtenir la libération de la famille française Moulin-Fournier.

Il ne dédaigne pas non plus la politique. Prétendant sans succès à des mandats électifs en France, cet homme aux airs de dandy renonce à sa nationalité française en octobre 2013 pour se porter candidat à la présidentielle algérienne de 2014. Mais, à la dernière minute, la voiture qui transporte ses formulaires de parrainage se volatilise mystérieusement et son dossier ne peut être transmis au Conseil constitutionnel. Encore un coup de théâtre dont Nekkaz a le secret…

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