Côte d’Ivoire – Maroc : sur le Sahara, on a frôlé la crise diplomatique

Youssoufou Bamba, l’ambassadeur ivoirien auprès de l’ONU, a eu des propos sur le Sahara occidental qui ont été désavoués par le président Ouattara en personne.

Salaheddine Mezouar et Charles Diby Koffi. © Hassan Ouazzani pour J.A./Bruno Levy pour J.A./Montage J.A.

Salaheddine Mezouar et Charles Diby Koffi. © Hassan Ouazzani pour J.A./Bruno Levy pour J.A./Montage J.A.

Publié le 3 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Un an après la visite de Mohammed VI en Afrique subsaharienne, Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, est retourné dans quatre des pays visités par le roi (Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Sénégal) afin de procéder à un bilan de la coopération entre les deux parties.

Première étape, Abidjan, où, le 26 février, il a rencontré son homologue, Charles Diby Koffi. Les relations bilatérales, bonnes, tant au niveau économique que politique, ont souffert d’un gros couac diplomatique à propos du dossier toujours sensible du Sahara.

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"Dernière colonie d’Afrique"

En octobre 2014 à l’ONU, Youssoufou Bamba, l’ambassadeur ivoirien auprès de cette organisation, a qualifié le Sahara de "dernière colonie d’Afrique", expression que la diplomatie marocaine a aussitôt interprété comme un soutien implicite aux indépendantistes du Front Polisario.

Visiblement, l’ambassadeur a parlé sans en référer à sa hiérarchie et s’est placé en porte-à-faux avec la position officielle de son pays, qui n’a jamais reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Alassane Ouattara a donc dû le rappeler à l’ordre et s’employer à rassurer les Marocains.

>> Lire aussi : Sahara occidental, l’UA appelle au boycott

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