Slaheddine Belaïd

Ministre de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire

Publié le 31 octobre 2003 Lecture : 2 minutes.

Nommé ministre en 1997, Slaheddine Belaïd, 63 ans, est diplômé de l’École nationale des ponts et chaussées de Paris. Il a commencé sa carrière d’ingénieur en 1962, dans le secteur portuaire. Il a ensuite oeuvré dans le tourisme, les travaux publics, la planification et la formation des cadres et les infrastructures urbaines.

Jeune Afrique l’intelligent : Comment expliquer que les Tunisiens réalisent eux-mêmes la plupart de leurs grandes infrastructures ?
Slaheddine Belaïd : C’est principalement grâce au niveau de compétitivité qu’ils ont atteint. D’ailleurs, nombre de bureaux d’études tunisiens sont actifs depuis longtemps à l’étranger, notamment dans les pays d’Afrique francophone. Certaines entreprises de travaux publics commencent à leur emboîter le pas. Tout cela doit beaucoup à la qualité des ressources humaines. La Tunisie a énormément investi dans la formation et le perfectionnement des cadres, comme en témoigne la progression du nombre d’étudiants depuis une dizaine d’années, à commencer par les filières scientifiques. Et puis, le pays a très tôt fait le choix d’intégrer les nouvelles technologies de l’information dans son processus de développement, mettant ainsi à la disposition des opérateurs économiques des outils indispensables à leur insertion dans le marché mondial.
J.A.I. : On assiste à une accélération des investissements dans les infrastructures routières autour des villes…
S.B. : L’amélioration constante du niveau de vie a favorisé l’accès à la voiture pour les classes moyennes. Cette tendance a été démultipliée par la mesure révolutionnaire consistant à exonérer de tous droits et taxes d’importation les voitures d’une puissance de 4 CV. Le parc automobile a donc connu un rythme de croissance supérieur à 7 % par an. Logiquement, le réseau routier a été plus sollicité, spécialement autour des villes, qui regroupent près des deux tiers de la population.
J.A.I. : Comment comptez-vous rattraper le retard de votre réseau autoroutier ?
S.B. : Il serait plus conforme à la réalité de parler de démarrage très lent. Jusqu’en 1987, la Tunisie ne disposait que d’une cinquantaine de kilomètres d’autoroutes. Aujourd’hui, nous en sommes à 200, tandis que 67 km sont déjà en chantier, et les travaux devraient commencer début 2004 pour une centaine d’autres. D’ici à 2006, le réseau autoroutier atteindra 360 km et desservira les zones d’activités les plus importantes du pays, réparties sur l’axe nord-sud en direction de la Libye et est-ouest vers l’Algérie. La décision d’affecter une partie des recettes provenant de la privatisation des entreprises publiques à un fonds de développement autoroutier a été un facteur déterminant.
J.A.I. : Quand ces axes rejoindront-ils les pays voisins ?
S.B. : Nous allons poursuivre la réalisation de notre programme autoroutier d’une manière progressive durant les XIe et XIIe Plans (soit de 2006 à 2015), tout en étudiant les possibilités de son extension vers les frontières avec la Libye et l’Algérie.

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