L’Iran, le nucléaire et la pistache
Pourquoi les États-Unis et Israël veulent-ils durcir les sanctions économiques contre la République islamique d’Iran ? Pour la contraindre à renoncer à son programme nucléaire, répondrez-vous. Ce n’est pas faux, mais incomplet. Car il s’agit aussi d’étrangler les exportations iraniennes de pistaches, objectif stratégique s’il en est !
Contournant tous les embargos, les précieux fruits du pistachier, dont le négoce fit naguère la fortune de l’ancien président Hachemi Rafsandjani, arrivent en effet en masse sur les marchés de Tel-Aviv et de Jérusalem, via la Turquie. Le 19 novembre, Mark Keenum, le sous-secrétaire américain à l’Agriculture, s’en est amèrement plaint auprès de Shalom Simchon, son collègue israélien. « Derrière le problème de l’application des sanctions, il y a une rivalité commerciale entre agriculteurs américains et iraniens », a commenté ce dernier, pas dupe. La République islamique est le premier producteur mondial. Et la Californie le deuxième. Natif du Golden State et fier de l’être, Stewart Tuttle, le porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Tel-Aviv, n’en démord pas : « Je pense que les Israéliens devraient consommer des pistaches américaines plutôt qu’iraniennes. » Le montant annuel de l’aide américaine à l’État hébreu avoisinant 1,5 milliard de dollars, cette exigence a quelque chance d’être prise au sérieux. Aux dernières nouvelles, il serait question de procéder à des tests chimiques pour déterminer l’origine des pistaches commercialisée en Israël
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