Quel statut « avancé » ?
Au début de 2009, la Tunisie et l’Union européenne (UE) doivent entamer des discussions pour élaborer une « feuille de route » destinée à rehausser le niveau de leur partenariat et lui conférer un « statut avancé » dans le cadre de ce qu’on appelle la « politique de voisinage » et en prolongement de l’accord d’association conclu en 1995. Le gouvernement tunisien a demandé à accéder à ce statut. La Commission européenne, lors de la réunion du conseil d’association conjoint le 11 novembre, a fait part de sa « disposition à étudier avec bienveillance » cette demande.
Mais l’on n’est qu’au début du processus de réflexion par un groupe de travail conjoint dont les travaux n’ont pas encore démarré. Cette réflexion devrait se dérouler dans le même esprit que celui qui a conduit à la mise en place d’un partenariat renforcé entre l’UE et le Maroc à l’issue de quatorze mois de discussions.
Qu’apporterait un « statut avancé » à la Tunisie ? Le document de 14 pages signé à cet effet par le Maroc et l’UE ne permet pas d’apporter une réponse claire. Il constitue certes une « feuille de route » censée promouvoir une intégration progressive.
Mais c’est beaucoup plus un contenant relatif à un dialogue politique et stratégique, à une coopération sécuritaire et judiciaire, à des négociations futures pour la conclusion d’un « accord de libre-échange approfondi et global », et à l’organisation d’une coopération dans divers secteurs d’activité.
Les sujets jugés sensibles, comme la démocratie, les droits de l’homme, le financement du développement et la libre circulation des personnes, ne sont que vaguement évoqués lorsqu’ils ne sont pas totalement ignorés.
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