Alain Joyandet se voit promettre par la junte une transition aussi courte que possible
Le secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet a quitté la Guinée après s’être vu promettre par la junte, au pouvoir depuis le 23 décembre, que la période de transition du pouvoir militaire serait la « plus courte possible ».
"J’ai pu obtenir des nouvelles autorités guinéennes que la période de transition sera la plus courte possible, que les militaires et le gouvernement provisoire de transition ne se présenteront pas à ces élections, et qu’ils s’en iront dès la fin de la transition", a indiqué le secrétaire d’Etat avant de quitter Conakry.
Le ministre a rencontré dimanche successivement cinq responsables de partis politiques, de la société civile et des syndicats.
Samedi, il avait rencontré le président de la junte et chef de l’Etat, le capitaine Moussa Dadis Camara, le Premier ministre Kabiné Komara ainsi que des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte).
Le ministre français est le premier responsable occidental à se rendre en Guinée depuis le coup d’Etat du 23 décembre dernier, souhaitant faire passer le message de la France et de la communauté internationale quant à l’organisation rapide d’élections démocratiques dans le pays.
"Cette transition ne doit pas dépasser la fin de l’année 2009", a-t-il estimé avant d’espérer l’organisation d’élections "législatives et présidentielles irréprochables".
"La France et la communauté internationale seront très vigilantes auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour qu’elle ait les moyens de mettre en oeuvre un fichier électoral, condition sine qua non pour que les élections soient organisées", a-t-il ajouté.
La junte a pris le pouvoir par un coup d’Etat militaire, peu après le décès du président Lansana Conté, qui dirigeait le pays depuis 1984.
Depuis lors, la France, l’ancienne puissance colonial de Guinée, a demandé à plusieurs reprises l’organisation d’élections dans le pays.
M. Joyandet a précisé que la France ne suspendrait pas son aide à Conakry.
Toutes les opérations actuelles de développement "seront poursuivies pour ne pas pénaliser le peuple, qui a le plus besoin d’assistance en matière de santé, de scolarité, de développement agricole et d’infrastructure", a-t-il indiqué.
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