Une politique agricole qui porte ses fruits

irrigation dans la région d’Adrar, dans le sud du pays. © Agostino Pacciani

irrigation dans la région d’Adrar, dans le sud du pays. © Agostino Pacciani

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 27 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Comment va l’Algérie
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Comment va l’Algérie

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Pour la première fois depuis 1967, l’Algérie a exporté le 5 juin une cargaison d’orge. Ce jour-là, 11 000 tonnes de cette céréale ont pris le chemin de la Tunisie par bateau. « C’est symbolique, nous a déclaré Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture, mais cela remet la machine exportatrice en route, et nous allons agir de la même manière avec les primeurs. »

Bien sûr, l’excellente pluviométrie de l’année dernière a contribué à la récolte de céréales historique de 6,1 millions de tonnes. Mais ce succès est aussi le fruit d’une politique agricole autrement plus constante, depuis la restitution des terres en 1987, que la politique industrielle et commerciale. Attentifs aux 7 millions d’agriculteurs et au fait que 40 % de la population vit en zone rurale, les gouvernements successifs ont multiplié les chantiers pour combattre le complexe d’infériorité du monde paysan. Barrages, transferts d’eau d’une région à l’autre, routes, formation des agriculteurs, sélection de plants et du cheptel ont favorisé la modernisation des villages, la diversification des activités, la protection des ressources naturelles et la valorisation du patrimoine.

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Deux exemples de ce long et vigoureux effort : 1 milliard de dollars ont été affectés à la désalinisation des sols des wilayas d’El-Oued et d’Ouargla. D’autre part, « en 2009, 14 000 bovins ont été importés pour reconstituer le cheptel, favoriser la consommation de lait frais et réduire nos importations de poudre de lait », se félicite Rachid Benaïssa. Le ministre ajoute que « la population du pays a été multipliée par quatre depuis l’indépendance et les disponibilités alimentaires ont été multipliées par huit ». En 1962, chaque Algérien disposait de 1 780 kilocalories par jour. Aujourd’hui, la ration s’élève à 3 600, alors que les normes de l’Organisation mondiale de la santé fixent le minimum à 2 100. 

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