Cyril Achcar, au champ et au moulin
Directeur général du groupe Achcar Mali Industries, Cyril Achcar doit faire face à la concurrence des farines importées à bas coûts.
Le jeune patron de AMI continue de chercher de nouvelles niches de développement. © E. DAOU BAKARY POUR J.A.
Publié le 27 octobre 2010 Lecture : 1 minute.
À 34 ans, Cyril Achcar, marié et père de deux enfants, porte sur ses épaules le poids d’un groupe fondé par son grand-père Émile en 1950, qui emploie désormais 700 personnes et pesait, en 2009, 32 milliards de F CFA (près de 51,9 millions d’euros).
Né à Bamako d’un père libanais et d’une mère française, formé à l’École supérieure de commerce de Rouen (France), il a gravi tous les échelons pour devenir, en 2004, directeur général des différentes filiales d’Achcar Mali Industries (AMI), dont les activités s’étendent de la farine à l’eau minérale, en passant par les aliments pour bétail, la confiserie et le transport. Mais la principale filiale du groupe (72 % du CA), Grands Moulins du Mali (GMM), qui produit environ 100 000 tonnes de farine par mois à Koulikoro (à 60 kilomètres de Bamako), perd des parts de marché du fait de la concurrence des farines importées à bas coûts.
Pour y faire face, Cyril Achcar a choisi de remonter la filière en développant la production de blé à Diré, dans la région de Tombouctou, à travers la Compagnie malienne pour le développement du blé (CMDB). Les 10 000 t produites sur une surface de 2 000 ha servent à alimenter le moulin de GMM et préfigurent un tournant historique pour l’entreprise, qui a vocation à « devenir un véritable groupe agro-industriel intégré ».
Le jeune patron continue de chercher de nouvelles niches de développement. La production de jus de fruits et de lait en poudre fait déjà partie des projets en cours.
