Afrique du sud: les immigrants zimbabwéens craignent des violences après le Mondial

L’ONU et les ONG craignent un exode des migrants Zimbabwéens fuyant « les menaces de violences xénophobes en Afrique du Sud après la Coupe du monde de football », a indiqué mardi à Genève l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Afrique du sud: les immigrants zimbabwéens craignent des violences après le Mondial © AFP

Afrique du sud: les immigrants zimbabwéens craignent des violences après le Mondial © AFP

Publié le 13 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

L’antenne de l’OIM sur la frontière entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe à Beitbridge a constaté « une augmentation du flux des Zimbabwéens qui ont décidé de rentrer temporairement chez eux en raison de craintes de flambées de violences xénophobes », a indiqué un porte-parole de l’OIM, M. Jared Bloch.

« Durant la dernière semaine de la Coupe du monde, le trafic pour traverser la frontière a été marqué par la présence de camions chargés de meubles et d’autres objets de ménage, indiquant que ces gens prévoient des flambées de violence xénophobe et envoient leurs biens au Zimbabwe pour réduire les pertes et pour leur permettre de quitter plus rapidement le pays si nécessaire », a expliqué M. Bloch.

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Le personnel de l’OIM sur place a interrogé durant le week-end 140 migrants zimbabwéens qui rentraient dans leur pays: 90% disaient craindre des violences, et les 10% restants ont déclaré avoir déjà subi des violences xénophobes avant même leur départ.

Le ministre sud-africain de la défense a annoncé lundi le déploiement de forces de police et de militaires dans la Province du Cap pour protéger les immigrants d’autres pays africains.

Le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), l’Eglise catholique en Afrique australe et la Fondation Nelson Mandela se sont dits inquiets de rumeurs de violences envers les étrangers les plus pauvres une fois tombée l’euphorie de la Coupe du monde.

En mai 2008, les Sud-Africains pauvres s’en étaient pris à leurs voisins zimbabwéens, mozambicains ou somaliens, les accusant de voler les emplois et de contribuer à la criminalité. Plus de soixante personnes avaient été tuées et des dizaines de milliers d’étrangers avaient dû quitter leur domicile.

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Au cours des deux dernières années, poussés par l’effondrement de l’économie, des millions de Zimbabwéens ont fui leur pays pour tenter leur chance en Afrique du Sud.

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