Congo: plus du quart des décès d’enfants attribuables à la malnutrition, selon l’Unicef

« La malnutrition est un domaine qui nécessite davantage de progrès: au Congo, plus d?un quart des décès d?enfants âgés de moins de cinq ans sont attribuables à la malnutrition », a déclaré le directeur régional de l?Unicef pour l?Afrique de l?ouest et du centre, Gianfranco Rotigliano, lors du lancement d?une campagne de réduction de la mortalité maternelle.

« La mortalité des moins de cinq ans, ainsi que la mortalité maternelle et néonatale demeurent à un niveau élevé au Congo, et les riches (le cinquième de la population) accèdent plus rapidement aux interventions essentielles que les plus démunis », a-t-il ajouté.

« Réduire cette inégalité est essentiel si l?on veut parvenir aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé », a conseillé le Dr Rotigliano.

L?Unicef a par le passé demandé au Congo d?affecter au moins 20% des revenus pétroliers à l?amélioration des conditions de vie des enfants.

Le pays attend en 2011 des recettes pétrolières de 2. 223 milliards de Fcfa (3,39 milliards d’euros), selon les prévisions budgétaires.

L?Unicef soutenait en 2008 que 50% des enfants congolais (soit 1,2 million d’enfants) étaient affectés par la pauvreté et souffraient de privations dans les domaines de l’éducation, la nutrition, la santé, l’eau, l’assainissement et le logement.

« Des ressources additionnelles doivent être mobilisées pour la mise en oeuvre de stratégies spécifiques au bénéfice des couches les plus défavorisées », a insisté le Dr Gianfranco Rotigliano.

Avec 21% de personnes sous-alimentées, 11,8% d’enfants en insuffisance pondérale et un taux de mortalité infantile de 12,7% chez les moins de 5 ans, la situation alimentaire au Congo est qualifiée de « grave » dans le rapport 2010 de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri), même si elle est moins alarmante que dans d’autres pays africains.