Mali: l’armée contrôle les trois villes attaquées par les rebelles touareg
L’armée malienne a repris dans la nuit de jeudi à vendredi le contrôle des trois villes du nord-est du Mali attaquées mardi et mercredi par des rebelles touareg, a appris l’AFP de sources concordantes.
« L’armée malienne a repris le contrôle des villes de Ménaka, de Tessalit et d’Aguelhok. Des renforts sont venus sur place », a déclaré une source militaire régionale. « Il n’y a aucun doute », a-t-elle assuré. « L’armée malienne est maître pour le moment de ces localités, elle y a installé des renforts ».
Un fonctionnaire de la mairie de Ménaka, contacté par téléphone depuis Bamako, a confirmé que du renfort avait été envoyé dans la ville, qui « est contrôlée » par l’armée. Selon lui, les rebelles touareg auraient été vus se dirigeant vers le nord-ouest du Mali.
A Aguelhok, après « un petit accrochage » avec des rebelles « à l’entrée de la ville » dans la nuit de jeudi à vendredi, l’armée contrôlait la localité, selon une source médicale contactée sur place.
A Tessalit, le calme était également revenu vendredi et la ville était sous contrôle des soldats maliens, selon des témoins.
Dans ces deux dernières villes, les combats ont fait 47 morts – 45 rebelles et deux soldats – selon le ministère malien de la Défense: 35 rebelles ont été tués à Aguelhok, dix à Tessalit. Deux soldats ont été tués dans ces deux localités, selon le ministère, qui parle également de « nombreux blessés » chez les rebelles et de 10 soldats blessés (sept à Aguelhok, trois à Tessalit).
Le gouvernement avait indiqué mardi que « plusieurs » rebelles touareg et un soldat avaient été tués à Ménaka.
Des rebelles touareg maliens ont attaqué mercredi Aguelhok et Tessalit, près de la frontière algérienne, après un assaut la veille sur Ménaka, autre ville du nord-est. Ils ont affirmé vouloir s’attaquer à d’autres villes.
Ces attaques étaient les premières depuis un accord ayant mis fin à la rébellion qui avait repris de 2006 à 2009 et depuis le retour de Libye de centaines d’hommes armés –essentiellement des Touareg– qui avaient combattu dans les forces soutenant le leader libyen Mouammar Kadhafi, renversé et tué l’an dernier.
Les rebelles ont été présentés par le gouvernement comme des combattants rentrés récemment de Libye et des membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Le MNLA est un mouvement politico-militaire né fin 2011 de la fusion de groupes rebelles, dont le Mouvement touareg du Nord-Mali (MTNM) d’Ibrahim Ag Bahanga, mort officiellement dans un accident de la route l’an dernier.
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