Côte d’Ivoire: un ex-ministre pro-Gbagbo incarcéré pour « atteinte à la sûreté de l’Etat »

L’ex-ministre ivoirien Alphonse Douati, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, a été inculpé mardi d' »atteinte à la sûreté de l’Etat » et incarcéré à Abidjan en lien avec de récentes attaques contre l’armée, a annoncé à l’AFP son avocat.

Côte d’Ivoire: un ex-ministre pro-Gbagbo incarcéré pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » © AFP

Côte d’Ivoire: un ex-ministre pro-Gbagbo incarcéré pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » © AFP

Publié le 22 août 2012 Lecture : 1 minute.

Arrêté le 18 août par la Direction de la surveillance du territoire (DST), M. Douati « a été inculpé mardi pour atteinte à la sûreté de l’Etat » notamment et « incarcéré à la Maca » (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan), a déclaré Me Toussaint Zahui Dako.

L’inculpation de M. Douati, secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président, est liée selon son avocat à la vague d’attaques menées durant la dernière quinzaine de jours contre l’armée par des commandos non identifiés. « Des personnes arrêtées ont cité son nom alors qu’il dit ne pas les connaître », a expliqué Me Dako.

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« Sa fille Désirée Douati et quatre autres personnes », arrêtées dans les environs de la DST où elles étaient venues voir l’ancien ministre, « ont été également inculpées pour troubles à l’ordre public et incarcérées à la Maca », a-t-il dit, précisant que ces cinq personnes doivent être jugées vendredi.

Après les attaques meurtrières contre l’armée, le gouvernement a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo, ce que le FPI a récusé.

Samedi et dimanche le siège du FPI et les locaux d’un groupe de presse pro-Gbagbo ont été à leur tour ciblés par des inconnus armés. Le FPI a accusé des partisans du chef de l’Etat Alassane Ouattara après l’assaut contre son QG, ce qu’a démenti le parti présidentiel, le Rassemblement des républicains (RDR).

A la suite de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) avec quelque 3. 000 morts, une vingtaine de personnalités de l’ex-régime Gbagbo restent inculpées et incarcérées pour « génocide », crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat ou infractions économiques.

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