Israël offre une aide militaire à un pays africain contre l’accueil de migrants
Israël a proposé d’accorder une aide militaire à un pays africain en échange de l’accueil de plus d’un millier d’immigrés illégaux érythréens se trouvant actuellement sur le territoire israélien, a indiqué mercredi le quotidien Yédiot Aharonot.
Un émissaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Hagaï Hadass, est parvenu à un « accord de principe » avec un pays africain, dont le nom n’a pas été révélé, pour l’accueil de 1. 500 à 2. 000 ressortissants érythréens entrés illégalement en Israël. En échange, ce pays africain s’est vu promettre une aide militaire, technologique et agricole, a ajouté le journal.
Quelque 40. 000 immigrants illégaux originaires d’Érythrée se trouvent actuellement en Israël, un millier d’entre eux en détention. La plupart de ces immigrés ont demandé le statut de réfugiés politiques, qui ne leur a pas été accordé. Ils refusent de retourner dans leur pays par crainte de la répression.
Les autorités israéliennes tentent depuis des années de convaincre les immigrés illégaux de repartir. Pour endiguer leur afflux, Israël a érigé une clôture de sécurité le long de le frontière égyptienne. Ce dispositif a permis de réduire pratiquement à néant le nombre de personnes ayant réussi à s’infiltrer depuis le début de l’année.
Au début de la semaine, un représentant de l’État avait révélé, lors d’une audience devant la Cour suprême, qu’un accord était sur le point d’être conclu avec un pays africain pour accueillir des Érythréens.
La Cour suprême avait été saisie en mars par des associations de défense des droits de l’Homme qualifiant d’illégale la législation autorisant la détention sans jugement de clandestins jusqu’à trois ans.
Selon les médias, la Cour suprême, qui doit se prononcer dans les prochaines semaines sur ce genre de pratique a peu de chance de donner son feu vert.
La présence en Israël de plus de 62. 000 immigrants clandestins entrés par le Sinaï égyptien, avait provoqué en 2012 des manifestations de xénophobie.
Une opération d’expulsion des ressortissants du Soudan du Sud avait commencé en juin 2012 à la suite d’une vaste campagne d’arrestations.
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