La Centrafrique a besoin de 670 millions euros pour se redresser

Le Premier ministre centrafricain de transition, Nicolas Tiangaye, a déclaré jeudi avoir besoin de 670 millions d’euros de financements extérieurs dans les 18 prochains mois pour redresser le pays, livré à une profonde crise humanitaire et sécuritaire.

La Centrafrique a besoin de 670 millions euros pour se redresser © AFP

La Centrafrique a besoin de 670 millions euros pour se redresser © AFP

Publié le 7 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

« Le coût estimatif global du financement de la période de transition est de 490 milliards de francs CFA, environ un milliard de dollars américains (748 millions d’euros) réparti comme suit: contribution de l’Etat: 50 milliards FCFA, et à rechercher auprès des bailleurs de fonds: 440 milliards FCFA » (670 millions d’euros), a déclaré M. Tiangaye lors d’un débat public devant le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire) où il a présenté « la feuille de route » de son gouvernement.

Cette « feuille de route » compte « quatre piliers », a-t-il poursuivi: « restauration de la sécurité et consolidation de la paix; assistance humanitaire; politique et gouvernance, et enfin relance économique ».

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« Chaque pilier s’articule autour (. . . ) d’actions que le gouvernement envisage de réaliser », d’ici aux élections générales prévues à la fin d’une période de transition de 18 mois débutée en août, a-t-il ajouté.

« Le financement de la feuille de route du gouvernement sera pris en charge en partie sur le budget national. Face à l’ampleur des besoins du pays et à la faiblesse des ressources disponibles, le gouvernement, en concertation avec les bailleurs de fonds, envisage l’organisation d’une table ronde des donateurs après la finalisation du programme d’urgence », a expliqué le Premier ministre.

La Centrafrique est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka, aujourd’hui officiellement dissoute par son chef, Michel Djotodia, investi comme président de transition le 18 août. Des combattants de l’ex-Séléka multiplient les exactions contre une population épuisée par des années de troubles, rébellions et coups d’Etat.

Avant la présentation de « la feuille de route », les autorités de transition – président, Premier ministre, président du CNT – avaient signé lors d’une cérémonie solennelle un « Pacte républicain ». Dans ce catalogue de bonnes intentions, les pouvoirs publics s’engagent « moralement » à rechercher le « bien commun », « à ne jamais recourir à la violence », à respecter les « droits humains ».

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Ce pacte a été établi par la communauté religieuse Sant’Egidio « durant des pourparlers de paix qui se sont déroulés du 6 au 7 septembre et qui ont impliqué des représentants du gouvernement de Bangui, du CNT, de la société civile et des confessions religieuses », a indiqué la communauté dans un communiqué.

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