Un soldat égyptien tué dans le Sinaï
Un soldat égyptien a été tué et sept autres blessés vendredi par des insurgés lors d’une opération ratée de l’armée égyptienne dans la péninsule du Sinaï, selon des responsables de sécurité.
Dans le même temps, la police a tiré des gaz lacrymogènes au Caire sur des manifestants qui réclamaient le retour du président islamiste Mohamed Morsi, destitué et arrêté en juillet, toujours selon des responsables.
Dans le Sinaï, péninsule désertique et instable, les soldats ont été touchés lors d’une opération contre les membres d’un groupe islamiste radical, Ansar Beit el-Maqdess, qui dit s’inspirer d’Al-Qaïda.
Ce groupe a revendiqué plusieurs attaques dans le Sinaï et ailleurs, en particulier un attentat manqué à la voiture piégée le 5 septembre au Caire contre le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ibrahim.
Depuis la destitution de M. Morsi le 3 juillet par l’armée, plus d’une centaine de membres des forces de l’ordre ont péri dans des attaques en Egypte, et en particulier dans le Nord-Sinaï, majoritairement peuplé de Bédouins et où les attaques sont quasi-quotidiennes.
Procureurs et policiers accusent les Frères musulmans, dont M. Morsi est issu, d’avoir des liens avec les insurgés de la péninsule du Sinaï, ce que la confrérie dément.
Dans la capitale égyptienne, la police a arrêté 27 personnes qui manifestaient pour le retour de M. Morsi, et dispersé les différents cortèges en tirant des gaz lacrymogènes. Ces manifestations sont quasi-quotidiennes depuis l’été, et toujours plus importantes le vendredi.
Selon un responsable du ministère de la Santé, une personne a été grièvement blessée dans des heurts ayant opposé des manifestants pro-Morsi et aux forces de l’ordre dans la ville de Suez.
Les autorités installées par l’armée mènent une répression sanglante contre les partisans de M. Morsi, avec plus d’un millier de morts et des milliers d’islamistes arrêtés, dont les principaux dirigeants des Frères musulmans.
M. Morsi est actuellement jugé pour la mort de manifestants pendant son mandat, et doit aussi comparaître pour « espionnage » en vue de mener des « actions terroristes » impliquant le Hamas palestinien et des groupes jihadistes.
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