Niger: 17 personnes écrouées dans un présumé trafic de bébés avec le Nigeria
Dix-sept personnes, dont douze femmes, ont été écrouées jeudi au Niger dans une affaire de trafic présumé de nouveaux-nés venant du Nigeria voisin, a indiqué l’un de leurs avocats.
Elles ont été inculpées mercredi de « supposition d’enfant » (un délit qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui n’en a pas accouché, NDLR), « faux et usage de faux » et « déclaration mensongère », a révélé une source judiciaire.
Parmi la trentaine de personnes arrêtées depuis lundi, treize ont été relâchées dans cette affaire de trafic international de bébés entre le Nigeria, où ils ont été conçus, le Bénin et le Niger, de même source.
« Beaucoup de nos clients ont passé leur première nuit en prison: les femmes à la prison de Kollo (localité au sud de Niamey) et les hommes à la prison civile de Niamey », a déclaré à la presse Me Kadri Ali, qui défend plusieurs accusés.
Le doyen des juges d’instruction, qui les a simplement entendus « en première comparution », « les a placés sous mandat de dépôt », a poursuivi l’avocat, sans plus de précisions.
Un personne a été inculpée mais remise en liberté, a confirmé à l’AFP une source judiciaire.
Parmi les personnes incarcérées figurent l’une des épouses du président du Parlement, Hama Amadou, le principal opposant au président Mahamadou Issoufou, et celle de l’actuel ministre d’Etat à l’Agriculture, Abdou Labo, selon cette même source.
La soeur de Hama Amadou, qui figure également parmi les prévenus, a à l’inverse été remise en liberté par le juge d’instruction, selon ses proches.
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