La « Journée du manuscrit » à Dakar pour sa première édition en Afrique

La « Journée du manuscrit », lancée en 2013 en France par des éditeurs en ligne pour « démocratiser le livre », s’est tenue vendredi soir à Dakar, marquant sa première célébration en Afrique, a constaté une journaliste de l’AFP.

La « Journée du manuscrit » à Dakar pour sa première édition en Afrique © AFP

La « Journée du manuscrit » à Dakar pour sa première édition en Afrique © AFP

Publié le 25 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

« Après le succès de la Journée du manuscrit en 2013 en France, on a souhaité » sortir de ce pays « pour célébrer les écrivains de langue française qui ne sont pas tous basés en France », d’où le choix du Sénégal, « berceau historique de la Francophonie », a affirmé à l’AFP Benoît Mojon, un des responsables des Editions du Net, plate-forme française d’édition en ligne qui co-organise la Journée du manuscrit.

Selon les organisateurs, 436 livres ont été édités en 2013 grâce à cette initiative « inspirée par la Fête de la musique qui permet à tous les musiciens de jouer » et voulant donner l’occasion « à tous les auteurs d’éditer gratuitement leur livre ».

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L’objectif est de « démocratiser le livre » à travers « de nouvelles plates-formes d’édition, les plates-formes numériques, qui permettent d’effectuer un petit tirage » en version papier et sous format électronique en réduisant les intermédiaires et les obstacles entre auteurs et lecteurs, a précisé Mawa-Kiese Mawawa, des Editions Paari, également membre de l’organisation.

Au total, plus de 300 manuscrits présentés par des auteurs originaires de France et 60 par des auteurs issus d’une dizaine de pays francophones ont été imprimés à l’occasion de la manifestation, a indiqué M. Mojon.

Dix des auteurs ont reçu vendredi soir un exemplaire de leur livre, « qui sera disponible dès (samedi) à Dakar et peuvent être commandés depuis n’importe où dans le monde » à travers le site des Editions du Net, a-t-il précisé.

Parmi eux, figure Ousmane Cissokho, un étudiant sénégalais de 20 ans, qui avait soumis cinq projets de manuscrits. Il s’est dit « chanceux » et « soulagé » d’avoir obtenu qu’ »au moins un de (ses) livres » soit disponible en librairie dans son pays. « Quand on est jeune, on ne trouve pas facilement un éditeur ».

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Cette première édition africaine, baptisée « Journée du manuscrit-Francophonie », a eu pour parrain l’écrivain et ministre ivoirien de la Culture Maurice Bandaman, qui a fait le déplacement à Dakar.

« Un livre publié à Dakar, quel que soit son succès, mettra du temps à être à Abidjan, Bamako, Alger. (. . . ) C’est le même scénario partout sur le continent », a-t-il affirmé lors de la cérémonie.

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Le livre numérique « permet de vaincre l’obstacle de l’éloignement et de la distance. (. . . ) Nous militons pour que, en Afrique, nos éditeurs s’engagent sur cette voie », a-t-il déclaré.

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