Centrafrique: des ex-combattants Séléka refusent de quitter Bangui

Des combattants centrafricains cantonnés depuis début 2014 dans deux camps militaires à Bangui manifestaient jeudi matin dans la ville pour signifier leur refus d’être renvoyés dans leurs régions d’origine, a constaté un correspondant de l’AFP.

Centrafrique: des ex-combattants Séléka refusent de quitter Bangui © AFP

Centrafrique: des ex-combattants Séléka refusent de quitter Bangui © AFP

Publié le 13 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

Ces combattants sont issus de l’ex-coalition Séléka, qui avait pris le pouvoir à Bangui début 2013, avant d’être contrainte de l’abandonner en janvier 2014 par l’intervention des forces internationales.

Des groupes de quelques dizaines de personnes – la plupart sans armes, quelques uns en possession de grenades – se sont positionnés dans plusieurs endroits de la capitale autour des camps Béal et du RDOT où ils sont cantonnés sous la surveillance des forces internationales, dans l’attente d’être reconduits en province.

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Les manifestants refusent de quitter la capitale et veulent s’y établir.

Centrafrique: des ex-combattants Séléka refusent de quitter BanguiLes forces onusienne Minusca, française Sangaris, et européenne Eufor-RCA ont déployé un dispositif impressionnant autour des manifestants.

Craignant des violences des habitants des alentours ont fui leurs maisons, ou se terrent dans leur domicile et la circulation était coupée aux abords des deux camps. Aucun incident n’avait été signalé.

Environ un millier de combattants Séléka sont toujours cantonnés dans la capitale, les autres ayant rejoint leur régions d’origine (essentiellement dans le nord du pays), lors d’opérations de transfert menées par l’Organisation internationale des migrations (OIM).

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Ces transferts doivent être suivis d’un programme DDR (Démobilisation, désarmement, réinsertion) financé par la communauté internationale.

Depuis son renversement en mars 2013 par l’ex-rébellion Séléka, chassée à son tour du pouvoir en janvier 2014, la Centrafrique a sombré dans une très grave crise sécuritaire et politique sans précédent.

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Des mois de violences intercommunautaires et d’affrontements entre groupes armés ont depuis achevé de ruiner le pays, déjà rongé par des années d’incurie.

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