Côte d’Ivoire: arrestation d’une importante militante pro-Gbagbo

La très influente responsable des femmes du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, arrêtée la semaine dernière lors d’une manifestation, a été déférée mardi devant le parquet, a annoncé son avocat.

Côte d’Ivoire: arrestation d’une importante militante pro-Gbagbo © AFP

Côte d’Ivoire: arrestation d’une importante militante pro-Gbagbo © AFP

Publié le 7 avril 2015 Lecture : 1 minute.

« Les chefs d’inculpation à son encontre ne sont pas encore connus », a déclaré à l’AFP Me Toussaint Dako, qui la défend.

L’arrestation de Marie-Odette Lourougnon, dont l’aura parmi les femmes du FPI n’est supplantée que par celle de l’ex-Première dame Simone Gbagbo, est liée à la guerre fratricide qui déchire le FPI.

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Vendredi, Mme Lourougnon a été interpellée avec cinq autres militants alors qu’ils protestaient devant le siège du quotidien « Notre voie », un organe du FPI favorable au président du parti, Pascal Affi N’Guessan.

La justice venait d’invalider la suspension de M. N’Guessan de la présidence du FPI, décidée en mars par un comité central extraordinaire alors qu’il comparaissait aux côtés de Mme Gbagbo et de 77 co-accusés devant la cour d’assises d’Abidjan pour atteinte à la sûreté de l’Etat durant la crise postélectorale de 2010-2011.

Simone Gbagbo a été condamnée à 20 ans ferme d’emprisonnement, quand 14 mois avec sursis ont été prononcés contre Pascal Affi N’Guessan, accusé par ses adversaires de collusion avec le pouvoir.

Principal parti d’opposition, le FPI est divisé en deux camps: le premier veut concourir à la présidentielle d’octobre derrière M. N’Guessan, mais le second refuse un tel scénario et fait de la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo « le coeur de la stratégie de lutte du parti ».

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En février, une rencontre de la jeunesse du FPI s’est terminée en pugilat entre des pro-Affi N’Guessan et des pro-Gbagbo.

Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour des « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise née de son refus de céder le pouvoir à l’actuel président Alassane Ouattara, candidat à sa réélection cette année.

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La crise postélectorale de 2010-2011 a fait plus de 3. 000 morts.

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