Dans cette Algérie qui se veut démocratique, mourir en prison pour ses idées est inadmissible, comme le démontre le décès de l’Algérien Kamel Eddine Fekhar, un militant des droits de l’homme.
Ce n’était pas forcément acquis. Les étudiants algériens ont promptement réagi à la décision du président Abdelaziz Bouteflika de prolonger de facto son quatrième mandat à la tête de l’État. Dans toute l’Algérie, ils ont dénoncé la ruse funeste à travers des débats organisés sur les campus, de Béjaïa à d’Alger, de Tlemcen à Constantine.
Pour l’enseignant universitaire Benaouda Lebdai, la décision de la France d’augmenter les frais de scolarité pour les étudiants étrangers revient à renoncer à la francophonie.
Vingt-trois après son décès, l’écrivain engagé Rachid Mimouni, qui fut parmi les premiers à alerter sur la déliquescence d’un système, exerce encore une forte influence.
La Tunisie est le premier pays arabe à avoir légiféré pour combattre les actes racistes, qui se banalisent en Europe et se multiplient au Maroc, en Algérie ou en Tunisie, trois pays devenus des terres de transit pour les migrants subsahariens.
À travers la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l’assassinat de Maurice Audin, c’est la mémoire de tous les martyrs qui est saluée, selon le professeur Benaouda Lebdai.
D’origine indienne, Homi Bhabha, professeur de littérature à Harvard, avait déclaré que « la démographie du nouvel internationalisme est l’histoire de la migration postcoloniale », une analyse juste au vu de ce que le monde vit de manière accélérée.