Centrafrique : Annick Girardin en visite à Bangui dans un climat de violences

La secrétaire d’Etat française chargée du Développement et de la Francophonie est arrivée vendredi à Bangui pour une visite de 24 heures en Centrafrique dans un climat de recrudescence des violences.

Annick Girardin, secrétaire d’Etat française chargée du Développement et de la Francophonie, à Paris, le 4 juin 2015. © AFP

Annick Girardin, secrétaire d’Etat française chargée du Développement et de la Francophonie, à Paris, le 4 juin 2015. © AFP

Publié le 30 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Arrivée vendredi 30 octobre en fin d’après-midi, Annick Girardin vient exprimer le « soutien » de la France a la RCA. Elle doit notamment s’entretenir samedi avec la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, et le Premier ministre Mahamat Kamoun.

La visite de la ministre française intervient dans un contexte de recrudescence des violences communautaires entre chrétiens et musulmans dans la capitale centrafricaine, avec près de 70 tués fin septembre.

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La mort d’un conducteur musulman de taxi-moto avait provoqué un cycle de représailles et des troubles dirigés contre le gouvernement de transition et la présence internationale, avec une vague de pillages visant notamment les humanitaires sur place. Des affrontements ont lieu depuis lors dans la ville, où miliciens anti-balaka majoritairement chrétiens et groupes d’auto-défense musulmans continuent de sévir.

Au moins une dizaine de personnes ont ainsi été tuées depuis le début de la semaine, faisant craindre un nouveau cycle de violences à grande échelle.

Jeudi soir, les ministres de la Défense et de la Sécurité publique ont été limogés par la présidente. Au cours de sa visite, Mme Girardin se rendra notamment au Centre de traitement des données électorales. Elle s’entretiendra également avec le corps diplomatique et des représentants des ONG. Selon la ministre, il s’agit, à la veille d’échéances électorales cruciales, « de rappeler que nous sommes aux côtés » de la Centrafrique, et de mettre en garde les éventuels fauteurs de trouble.

Des élections présidentielle et législatives, avec en préalable un référendum constitutionnel, sont prévues en principe avant la fin de l’année pour mettre fin formellement à la transition. Ces rendez-vous électoraux ont été reportés à plusieurs reprises en raison de l’instabilité persistante qui règne à Bangui et dans le reste du pays.

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