Burkina : une avenue de Ouagadougou baptisée au nom du journaliste assassiné Norbert Zongo

Une grande avenue de Ouagadougou, que le journaliste Norbert Zongo avait empruntée le jour de son assassinat en décembre 1998, a été rebaptisée à son nom samedi lors d’une cérémonie en présence notamment du Premier ministre de transition Isaac Zida.

Le nouveau président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, avant son élection, le 27 novembre, à Ouagadougou. © Theo Renaut / AP / SIPA

Le nouveau président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, avant son élection, le 27 novembre, à Ouagadougou. © Theo Renaut / AP / SIPA

Publié le 12 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Journaliste d’investigation et directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, Norbert Zongo a été retrouvé mort calciné avec trois de ses compagnons dans son véhicule à 100 km au sud de Ouagadougou sur la route de Sapouy, sous le régime du président déchu Blaise Compaoré.

« Nous sommes plus que jamais près du but » pour savoir « qui a ordonné de tuer » ce journaliste « et pourquoi », a affirmé M. Zida.

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« Ceux qui ont assassiné Norbert Zongo, en tout cas pour ceux qui sont encore vivants, sont désormais aux arrêts. Nous avons assisté à leurs inculpations (et à) leurs interpellations. Ils sont aujourd’hui enfermés (…) et nous attendons qu’ils puissent être jugés », a-t-il déclaré en allusion à l’inculpation de trois personnes cette semaine.

Cette semaine, trois ex soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de M. Compaoré, l’unité auteur du putsch raté de septembre 2015, ont été inculpés et écroués, a-t-on appris auprès des avocats de la famille.

Ces inculpés font partie des « six suspects sérieux » qui avaient été identifiés par la Commission d’enquête indépendante (CEI) mise en place en 1999 sous la pression populaire et qui avait alors ébranlé le régime Compaoré.

La CEI avait identifié « six suspects sérieux », tous membres de la garde de sécurité du président Compaoré.

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A sa mort, Norbert Zongo enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, le frère cadet du président Compaoré surnommé alors le « petit président ».

« Aujourd’hui au Burkina Faso souffle le vent de la démocratie et de la liberté (et) il y a la part contributive du journaliste Norbert Zongo qui n’a cessé de lutter pour que la justice et la vérité se fassent », a indiqué M. Zida dont le gouvernement de transition issu de la chute de Compaoré en octobre 2014 a ordonné la réouverture du dossier en mars 2015.

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« Il (Norbert Zongo) a été assassiné parce qu’il dénonçait le crime odieux qui a été perpétré sur David Ouédraogo. Aujourd’hui, nous avons voulu lui rendre hommage et donner aux générations futures un exemple à suivre (…) nous voulons que tout le peuple burkinabè sache que nous sommes sur le chemin de la justice pour Norbert Zongo », a insisté M. Zida.

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