Mali : l’hôtel Radisson Blu de Bamako rouvre 25 jours après l’attaque meurtrière
L’hôtel Radisson Blu de Bamako, théâtre le 20 novembre d’une attaque armée ayant fait 20 morts dont 14 étrangers, a officiellement rouvert mardi, a constaté un journaliste de l’AFP.
![Bamako, le 21 novembre, le lendemain de l’attentat contre le Radisson Blu. © Jérôme Delay/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/12/14/AP.21825565000013.jpg)
Bamako, le 21 novembre, le lendemain de l’attentat contre le Radisson Blu. © Jérôme Delay/AP/SIPA
Les mesures de sécurité ont été renforcées dans cet établissement de standing situé dans le quartier Hamdallaye ACI, dans l’ouest de la capitale malienne: des portiques de sécurité ont été installés et il y a deux fois plus de gardes de sécurité en armes qu’avant l’attaque, revendiquée par deux groupes jihadistes.
Outre les portiques, « nous avons pris d’autres mesures de sécurité que nous ne souhaitons pas dévoiler ici », a affirmé à l’AFP un responsable de la sécurité de l’hôtel.
De nombreux employés étaient présents à leurs postes. « L’hôtel a déjà enregistré des réservations de clients étrangers. Nous sommes décidés à aller de l’avant », a assuré un réceptionniste.
« C’est une victoire de la vie sur les jihadistes », a estimé le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui a visité l’hôtel remis à neuf et a présidé la cérémonie de réouverture, ayant rassemblé environ une centaine de personnes.
« Nous combattrons comme d’habitude le terrorisme avec la dernière énergie. Evidemment, nous allons renforcer la sécurité à Bamako », a déclaré le président Keïta, qui a décoré un responsable de l’hôtel et, à titre posthume, trois employés tués lors de l’attaque (avec deux gardes et un gendarme maliens).
Le 20 novembre, le Radisson Blu a été attaqué par des hommes armés – officiellement au nombre de deux – qui y ont retenu pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l’ONU, sont intervenues et ont « exfiltré » 133 personnes, selon le ministère malien de la Sécurité intérieure.
Bilan: 20 morts dont 14 étrangers, en plus des deux assaillants. L’attentat a été revendiqué par deux groupes jihadistes: le 20 novembre par Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien).
Le 26 novembre, les forces maliennes ont arrêté à Bamako deux hommes soupçonnés d’être liés à l’attentat. Depuis, ils demeurent en détention et aucune nouvelle arrestation n’a officiellement été effectuée en lien avec l’enquête, d’après des sources de sécurité.
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