Burkina : libération d’une Australienne enlevée par des jihadistes
Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a annoncé dimanche la libération de l’Australienne Jocelyn Elliot, kidnappée avec son mari médecin mi-janvier au Burkina Faso par des jihadistes liés à Al-Qaïda.
Mme Elliott « a été libérée aujourd’hui (samedi), elle est arrivée sans problème au Niger. Elle a été reçue par le président nigérien Mahamoudou Issoufou », a déclaré le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry à l’AFP à Ouagadougou.
« Pour l’instant on sait que son époux (Arthur Kenneth Elliott) est en vie et se porte bien », a précisé M. Barry, ajoutant que d’autres négociations vont être menées en vue de sa libération. « Nous ferons tout pour le sortir », a-t-il promis.
Le ministre burkinabè a indiqué qu’ »aucune rançon n’a été payée ni de conditions posées » par les ravisseurs avant la libération de cette otage.
A Sydney, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a confirmé sur ABC cette libération et indiqué que la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop avait parlé à Mme Elliott « il y a peu de temps ». Il a remercié « le gouvernement du Niger et le gouvernement du Burkina Faso, où les Elliott vivaient lorsqu’ils ont été enlevés ».
L’enlèvement avait été revendiqué par Ansar Dine, un groupe jihadiste de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, allié d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Originaire de Perth, Arthur Kenneth Elliott (82 ans) et son épouse Jocelyn (84 ans) vivaient au Burkina depuis 1972 et étaient engagés dans des opérations humanitaire en faveur des populations de la province du Soum et celles des pays voisins du Mali et du Niger.
Le couple a été enlevé à Djibo (à la frontière avec le Mali et le Niger) dans la nuit du 15 au 16 janvier lors d’une action apparemment coordonnée. Cette nuit-là, des attaques terroristes contre le café-restaurant Cappuccino, les hôtels Splendid et Yibi et un bar à Ouagadougou avaient fait 30 morts et 71 blessés. Dans la journée du 15 janvier, une attaque terroriste contre des gendarmes à Tin-Akoff (nord) avait fait deux morts.
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré avait promis le 25 janvier aux « familles », aux « proches ainsi qu'(au) gouvernement australien que tout est mis en oeuvre de concert avec nos pays voisins et amis du Mali et du Niger et nos partenaires étrangers pour les retrouver ».
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