Kadhafi: le président sud-africain « désappointé » par le mandat de la CPI
Le président sud-africain Jacob Zuma est désappointé de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de lancer un mandat d’arrêt contre Mouammar Kadhafi, a indiqué lundi son porte-parole à la radio publique SABC.
« Le président Zuma est extrêmement désappointé et préoccupé par le mandat d’arrêt lancé par la CPI contre le colonel Kadhafi », a déclaré le porte-parole Zizi Kodwa.
« Il est vraiment malheureux que la CPI puisse prendre un telle décision alors que l’Union africaine, à travers ses commissions ad hoc, a tant fait », selon le porte-parole.
« Je pense que le progrès réalisé montre qu’il y a maintenant un engagement à la fois du côté de l’autorité libyenne conduite par Kadhafi et du CNT (conseil national de transition), et par conséquent ce dernier développement va vraiment saper (. . . ) le travail des comités ad hoc », a-t-il ajouté.
La décision de la CPI intervient au lendemain d’une réunion des médiateurs de l’Union africaine sur la Libye dimanche à Pretoria. Les médiateurs ont annoncé, dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion, « la décision du colonel Kadhafi de ne pas faire partie du processus de négociations » sur l’issue du conflit, y voyant une concession de la part du dirigeant libyen.
La CPI a annoncé lundi la délivrance d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité contre le colonel Mouammar Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi.
Les juges de la CPI ont estimé, lors d’une audience publique à La Haye, qu’ »il y a des motifs raisonnables de croire que (. . . ) Mouammar Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer et à décourager la population qui manifestait contre le régime et ceux considérés comme dissidents au régime ».
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