Meurtre de l’Ivoirien Mahé: non-lieu confirmé pour le général Poncet

La cour d’appel de Paris a confirmé jeudi le renvoi aux assises de quatre militaires français, ainsi que le non-lieu dont a bénéficié le général Henri Poncet pour le meurtre de Firmin Mahé, Ivoirien mort étouffé dans un blindé français en 2005 en Côte d’Ivoire.

Meurtre de l’Ivoirien Mahé: non-lieu confirmé pour le général Poncet © AFP

Meurtre de l’Ivoirien Mahé: non-lieu confirmé pour le général Poncet © AFP

Publié le 17 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Une juge du tribunal aux armées de Paris avait ordonné en juillet 2010 le renvoi devant une cour d’assises de quatre militaires français, dont un colonel, mais avait décidé d’un non-lieu pour le général Poncet, à l’époque commandant de la force Licorne déployée en Côte d’Ivoire depuis fin 2002, et mis en examen pour « complicité d’homicide volontaire ».

Des parties civiles avaient fait appel de ce non-lieu.

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La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a finalement confirmé l’ordonnance de la juge d’instruction, dont le non-lieu pour le général, a indiqué à l’AFP l’avocat d’une partie civile, Me Fabien Ndoumou, qui envisage de former un pourvoi en cassation.

Considéré par les soldats de la force Licorne comme un « coupeur de route », un bandit semant la terreur dans la région de Man (ouest du pays), Firmin Mahé avait été interpellé le 13 mai 2005 après avoir été blessé à une jambe lors d’un accrochage avec des militaires français.

Il avait ensuite été conduit à une infirmerie puis dirigé vers Man sur ordre du général Poncet. Dans le blindé qui l’emmenait, il avait été étouffé par des militaires qui disaient avoir agi sur ordre.

Les quatre soldats renvoyés aux assises sont les occupants du véhicule blindé.

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« +Roulez doucement, vous me comprenez+ (. . . ). Cela signifiait que la solution idéale était qu’il décède en route », a notamment affirmé à la juge le colonel à bord du blindé, relatant l’ordre que lui aurait transmis le général.

Le colonel avait ensuite donné l’ordre aux soldats de « prendre leur temps ». L’un d’eux a reconnu devant la magistrate avoir étouffé Mahé, alors inconscient, avec un sac poubelle en plastique.

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