Darfour: deux casques bleus égyptiens tués, trois blessés dans une embuscade

Deux casques bleus égyptiens ont été tués et trois autres blessés vendredi dans une embuscade au Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie à la guerre civile, a indiqué à l’AFP un responsable de la force de maintien de la paix.

Darfour: deux casques bleus égyptiens tués, trois blessés dans une embuscade © AFP

Darfour: deux casques bleus égyptiens tués, trois blessés dans une embuscade © AFP

Publié le 7 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

« Un convoi de 20 personnes circulant dans trois véhicules a été la cible d’une embuscade tendue par des hommes armés inconnus près du village de Katila, au Darfour-Sud », a dit Kemal Saïki, chef des communications de la force ONU-Union africaine au Darfour (Minuad).

« Le convoi était formé de membres du contingent égyptien. Malheureusement, deux sont morts et trois autres ont été blessés grièvement mais sont dans un état stable », a ajouté le responsable.

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Le Darfour est le théâtre depuis 2003 d’une guerre civile complexe à l’origine de 300. 000 morts selon les estimations de l’ONU – 10. 000 d’après Khartoum – et 2,7 millions de déplacés.

La Minuad est déployée au Darfour depuis le premier janvier 2008 et est appelée à devenir la plus importante mission de paix au monde. Cette nouvelle attaque porte à 24 le nombre de casques bleus morts de façon violente depuis le déploiement de la mission.

Il s’agit toutefois des premiers membres égyptiens de la mission de paix à être tués en fonction. L’Egypte est l’un des principaux contributeurs en nombre de soldats et policiers déployés au sein de la mission de paix qui compte actuellement plus de 21. 000 casques bleus sur le terrain.

L’attaque contre la mission de paix est survenue vendredi vers 11H30 (08H30 GMT) près du village de Katila, situé à quelque 85 kilomètres au sud d’Ed el-Fursan, secteur du Darfour-Sud où des deux humanitaires – une Française et une Canadienne – de l’ONG Aide médicale internationale (AMI) avaient été capturées l’an dernier, puis libérées après 25 jours de détention.

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Ce rapt, comme deux autres survenus dans le triangle Tchad-République centrafricaine-Darfour, avait été revendiqué par des hommes armés affirmant appartenir à un groupe présumé baptisé les « Aigles de libération de l’Afrique ».

L’attaque de vendredi n’a pas été revendiquée. Et les assaillants ont pris la fuite lorsque les soldats de la Minuad ont ouvert le feu, a précisé la mission de paix dans un communiqué.

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« La Minuad demande au gouvernement soudanais d’identifier, de capturer et juger rapidement les auteurs (de ce crime) et rappelle à toutes les parties qu’une attaque contre les soldats de la paix constitue un crime de guerre », a souligné la mission.

Le chef de l’Union africaine (UA) Jean Ping « a appris avec regret et stupeur » cette nouvelle attaque et a exprimé « sa déception quant à l’insensibilité dont font encore preuve certains éléments égarés au Darfour qui continuent de cibler les soldats de la paix », a-t-il affirmé dans un communiqué transmis à l’AFP.

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