« Qui a tué Ali Ziri ? » : les 27 hématomes de l’ « homme au cœur fragile »

Pendant cinq ans, sans savoir au départ qu’il en ferait un long-métrage, Luc Decaster a suivi, l’affaire Ali Ziri, du nom de ce paisible immigré algérien d’Argenteuil mort après une interpellation par des policiers.

Affiche du film. © DR

Affiche du film. © DR

Renaud de Rochebrune

Publié le 6 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Dans la banlieue parisienne, à Argenteuil, ville où il réside, Luc Decaster filme sans relâche depuis des années le quotidien des habitants. Pour garder une trace de la vie individuelle et collective de ceux qu’il considère comme des oubliés de l’histoire, mais aussi des médias. Pendant cinq ans, sans savoir au départ qu’il en ferait un long-métrage, il a ainsi suivi, caméra au poing, l’affaire Ali Ziri, du nom de ce paisible immigré algérien d’Argenteuil mort après une interpellation par des policiers à la suite d’un contrôle routier. Une mort plus que suspecte – on a relevé 27 hématomes sur le corps de la victime ! – que beaucoup ont assimilée à un lynchage et qui a conduit un collectif à réclamer inlassablement, et par tous les moyens, qu’on établisse ce qui s’est passé et qu’on punisse les responsables. Mais une mort que la justice a voulu considérer comme un simple « accident » dont a été victime un « homme au cœur fragile ».

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Le documentaire, proche d’un reportage, tente moins d’établir les circonstances du décès d’Ali Ziri qu’il ne s’attache à montrer au plus près le combat de ce collectif de citoyens choqués – le mot est faible – par l’impossibilité de faire surgir la vérité sur cette bavure plus que probable. Du cinéma citoyen efficace bien qu’un peu répétitif.

>> Qui a tué Ali Ziri ?, de Luc Decaster (sortie en France le 7 octobre)

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