De quoi ont donc parlé le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz et les trois membres d’une délégation marocaine de haut niveau (Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères ; Yassine Mansouri, directeur des services de renseignements extérieurs ; et le général Bouchaïb Arroub, patron de la zone Sud) venus le rencontrer à Nouakchott, le 12 décembre ?
Officiellement, de la coopération sécuritaire entre les deux pays. Officieusement, des voies et moyens de réchauffer des relations passablement refroidies depuis trois ans. Et, confidentiellement, du cas sensible de Lagouira. Localité quasi déserte à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie, sur la côte atlantique en face du port de Nouadhibou, dans l’extrême sud du Sahara occidental, Lagouira est officiellement marocaine depuis la récupération par Rabat de la partie méridionale de l’ex-colonie espagnole, en 1979.
Mais l’armée mauritanienne, qui occupait la bourgade auparavant, n’a jamais cessé d’y exercer un contrôle de facto, campement militaire à l’appui, sous l’œil indifférent des Marocains. En tout cas jusqu’à ce que Nouakchott décide récemment d’y renforcer sa présence et d’y hisser son drapeau. D’où l’inquiétude de Rabat, qui redoute par ailleurs que le Polisario profite de l’occasion pour s’y infiltrer en toute discrétion.
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