Pepsi, un concurrent encore peu menaçant
Le match de titans qui oppose, au niveau mondial, Coca-Cola à Pepsi n’a pas cours en Afrique.
Tandis que la marque rouge s’est étendue sur le continent, la marque bleue s’est concentrée sur le Moyen-Orient, où Coca-Cola était boycotté par la Ligue arabe jusqu’au début des années 1990 (en raison de ses activités en Israël).
Héritage de cette époque, l’Égypte est l’un des seuls marchés africains où Pepsi dépasse aujourd’hui son concurrent. Ailleurs, la situation de Pepsi est plus difficile. Si le groupe reste bien positionné au Nigeria (avec le libanais Mak Holdings) et tente de reprendre pied dans de nombreux pays (avec l’indien Ravi Jaipuria Corp, qui mène la conquête en Afrique australe et a repris sa licence au Maroc), sa présence sur le continent est marquée par des va-et-vient, comme en Afrique du Sud ou au Maroc, deux pays dont il s’est à un moment donné retiré. Pepsi n’est par ailleurs plus du tout actif en Tunisie, qu’il a quittée en 2007 face au poids écrasant des marques Coca-Cola.
Un marché encore ouvert pour Pepsi
Selon un concurrent, il pâtirait notamment de mauvaises décisions dans le choix de certains partenaires et d’un positionnement de ses prix trop bas. Il aurait ainsi dégradé les marges de ses embouteilleurs sans pour autant parvenir à attirer les consommateurs, qui associent les marques internationales à un coût élevé. Le marché africain n’est cependant pas totalement fermé pour Pepsi, qui bénéficie d’un portefeuille plus diversifié que Coca-Cola : en plus des boissons, il est actif dans les produits laitiers et possède des marques alimentaires comme les snacks Lay’s et les céréales Quaker Oats. Ces dernières sont, selon les données d’Euromonitor, leaders au Ghana.
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