Affaire des écoutes Soro-Bassolé : étrange, vous avez dit étrange ?

L’enquête sur l’affaire des écoutes impliquant Djibrill Bassolé, ex-ministre de Blaise Compaoré, et Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, se poursuit.

Djibrill Bassolé (à g.) et Guillaume Soro se connaissent depuis longtemps. Ils n’ont pas nié s’être parlé à plusieurs reprises en septembre 2015. © CAMILLE MILLERAND POUR J.A. ;  SIA KAMBOU/AFP

Djibrill Bassolé (à g.) et Guillaume Soro se connaissent depuis longtemps. Ils n’ont pas nié s’être parlé à plusieurs reprises en septembre 2015. © CAMILLE MILLERAND POUR J.A. ; SIA KAMBOU/AFP

Publié le 17 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

D’après une notification de l’ordonnance du juge François Yaméogo, demandant une expertise des « conversations téléphoniques supposées » entre les deux hommes, datée du 5 octobre et dont JA a obtenu copie, une information surprenante ressort : les noms des fichiers audio versés au dossier sont en anglais – étrange, dans un pays francophone comme le Burkina.

Il est ainsi demandé à l’expert allemand Hermann Künzel d’« analyser les enregistrements sonores ciblés » des fichiers suivants : « 3. Soro to Bassole as at 22h11 », « 5. Bassole to Guillaume Soro as at 270915 22h59 » et « 7. Bassole to maj Damiba as at sep 12h08 ».

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L’utilisation de l’anglais conduit à s’interroger sur l’identité des personnes qui ont réalisé ces enregistrements. Les soutiens de Bassolé y voient un indice sérieux corroborant le rôle joué par les services de renseignements américains. Réponse de l’ambassade des États-Unis à Ouaga : « Nous ne sommes pas impliqués. »

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