Algérie – Niger : migration, expulsions et collaboration
Niamey et Alger collaborent dans la lutte contre l’immigration clandestine. Au-delà du transit épisodique de migrants d’autres nationalités par Agadez, comme le 7 décembre, les deux pays se sont accordés sur le retour des Nigériens d’Algérie.
Le 7 décembre, le Niger a accepté de recevoir à Agadez 896 Subsahariens expulsés de Tamanrasset, en Algérie, dont 86 Nigériens. Les autres migrants (278 Maliens, 273 Guinéens, 84 Béninois , 36 Burkinabè, 37 Ivoiriens, 17 Camerounais , 17 Sénégalais, 45 Congolais (RDC), 5 Togolais, 14 Nigérians, 2 Ghanéen, 1 Libérien ,1 Sierra-Léonais) seront rapatriés dans leur pays d’origine avec l’aide de leur ambassade à Niamey et des autorités diplomatiques nigériennes.
Afin de mener à bien cette opération, les autorités du Niger avaient accordé au convoi de bus parti de Tamanrasset l’autorisation de transiter sur son territoire, autorisation qu’Alger avait auparavant sollicitée. Faute de retours organisés par voie aérienne, la route nigérienne est l’une des seules possibles pour des destinations d’Afrique de l’Ouest, avec le Mali.
Fruit de longues négociations, cet accord particulier n’a, pour le moment, pas vocation à être reconduit, explique une source sécuritaire nigérienne. « Il a été octroyé pour un nombre bien précis de véhicules et pour une opération donnée », ajoute-t-elle.
Le retour des Nigériens va continuer
En revanche, la collaboration se poursuivra entre les deux pays concernant le retour des migrants nigériens d’Algérie. Niamey et Alger se sont en effet mis d’accord depuis un peu plus d’un an pour organiser le rapatriement des Nigériens, notamment ceux impliqués dans des réseaux de prostitution et de mendicité dans les grandes villes d’Algérie.
Il y a un an, les deux pays avaient collaboré pour démanteler un réseau de passeurs, qui organisait en Algérie la mendicité et la prostitution de migrants nigériens, dont beaucoup de femmes et d’enfants. En octobre, le ministère de l’Intérieur du Niger avait même organisé un forum sur le sujet à Matamèye, au sud du Zinder, afin de convaincre les autorités locales de s’engager pour enrayer le phénomène.
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