Nouvel aéroport de Dakar : le jour de gloire de Maïmouna Ndoye Seck

L’aéroport international de Dakar et la nouvelle compagnie Air Sénégal doivent beaucoup à cette polytechnicienne pragmatique.

Lors de l’inauguration de l’aéroport international Blaise-Diagne, le 7 décembre. © youri lenquette

Lors de l’inauguration de l’aéroport international Blaise-Diagne, le 7 décembre. © youri lenquette

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Publié le 14 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Jeudi 7 décembre, la ministre du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, s’est faite discrète derrière l’aréopage de chefs d’État et de dignitaires venus célébrer à Diass, à 47 km de Dakar, l’entrée du Sénégal dans une nouvelle ère. Le même jour étaient inaugurés de concert l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), qui ambitionne de devenir un hub aérien de première importance, et la nouvelle compagnie nationale, Air Sénégal.

Malgré un état d’impréparation manifeste quand la date a été retenue quelques mois plus tôt, le basculement des activités du vieillissant aéroport de Dakar vers celui de Diass s’est finalement déroulé sans anicroche. Et ce succès doit beaucoup à Maïmouna Ndoye Seck.

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Lorsque cette polytechnicienne de 55 ans hérite du portefeuille des Transports aériens, en 2015, sa nomination n’a rien d’enviable. Le pavillon national (Sénégal Airlines) est en berne, et l’AIBD, dont le chantier a débuté en 2007, voit son entrée service retardée semestre après semestre.

De Léopold Sédar Senghor à Blaise Diagne

Sur le tarmac de l'aéroport international Blaise Diagne (AIBD). © Sylvain Cherkaoui/Cosmos pour Jeune Afrique

Sur le tarmac de l'aéroport international Blaise Diagne (AIBD). © Sylvain Cherkaoui/Cosmos pour Jeune Afrique

Maïmouna Ndoye Seck reçoit du chef de l’État, Macky Sall, une feuille de route aussi ambitieuse qu’improbable : mettre sur pied une nouvelle compagnie et en finir avec les interminables travaux de cet aéroport ultramoderne dont les Sénégalais finissent par penser qu’il ne verra jamais le jour.

« Elle s’est montrée pragmatique et a su se familiariser avec les dimensions techniques, sociales et économiques du dossier », témoigne un professionnel du secteur qui participait aux réunions mensuelles du comité de transfert entre les deux aéroports. De fait, le 4 décembre, lors d’un déjeuner avec la presse, elle affichait une maîtrise technique parfaite, allant jusqu’à longuement disserter sur la fonctionnalité des cuves de kérosène.

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L’aéroport inauguré, Maïmouna Ndoye Seck aura néanmoins fort à faire. L’exploitation commerciale d’Air Sénégal n’a pas encore débuté, et la compagnie a encore tout à prouver. Quant au climat social dans le secteur aéroportuaire, il est susceptible de se détériorer car le transfert des activités vers l’AIBD a laissé sur le carreau de nombreux salariés qui officiaient à Léopold-Sédar-Senghor.

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