Présidentielle en RD Congo : quel nouveau rôle pour Joseph Kabila ?

Si Joseph Kabila décidait de ne pas briguer de troisième mandat lors de la prochaine présidentielle, il devrait bénéficier de nombreux avantages et continuer d’être fortement présent dans la vie politique du pays.

Le président Joseph Kabila en juin 2016 à Kindu. © John Bompengo/AP/SIPA

Le président Joseph Kabila en juin 2016 à Kindu. © John Bompengo/AP/SIPA

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Publié le 26 mars 2018 Lecture : 1 minute.

Le président congolais Joseph Kabila. © Gwen Dubourthoumieu/J.A.
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RDC : le bal des dauphins de Joseph Kabila

À neuf mois de l’élection présidentielle en RD Congo, Joseph Kabila semble envisager de céder son fauteuil. En coulisses, l’agitation grandit entre les prétendants, dont certains font déjà figure de favoris.

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S’il se décidait à passer la main, nul ne sait encore quelle nouvelle vie choisirait Joseph Kabila. Général de brigade en disponibilité depuis qu’il s’est présenté pour la première fois à la présidentielle, en 2006, il ne compte en tout cas pas remettre son treillis militaire. Mais il devrait bénéficier de nombreux avantages et continuer de peser sur la vie politique du pays.

Sénateur à vie

« Les anciens présidents de la République élus sont de droit sénateurs à vie », stipule la Constitution. Après avoir dirigé le pays pendant plus de dix-sept ans, Kabila pourrait rejoindre les 108 sages de la chambre haute du Parlement congolais, dont les revenus mensuels atteignaient 13 000 dollars en 2016. Il bénéficierait de la même immunité qu’eux.

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Un statut d’ancien président à définir

En 2015, une proposition de loi sur le statut des anciens présidents élus a été introduite par le sénateur Modeste Mutinga (il a démissionné depuis). Le texte n’a toujours pas été validé par le Sénat.

Il prévoit pourtant tout un arsenal d’avantages dont pourrait bénéficier Kabila une fois qu’il aura passé la main : une pension spéciale et une allocation annuelle pour services rendus dont le montant sera fixé par décret du Premier ministre ; la prise en charge des soins de santé ; une rente pour le conjoint survivant non remarié et les enfants mineurs en cas de décès ; une résidence fournie par l’État ou une indemnité de logement ; un passeport diplomatique pour lui-même, son conjoint et ses enfants mineurs ; deux véhicules, dont un de fonction et un autre à usage domestique ; des gardes du corps et des domestiques ; des bureaux ; une dotation mensuelle de carburant et une indemnité mensuelle pour les frais de consommation d’eau, d’électricité et de téléphone.

Chef du parti au pouvoir

L’« initiateur » du PPRD vient de se ménager une place prépondérante en son sein. Il en sera le président, fonction taillée sur mesure dans les statuts révisés du parti, en vigueur depuis fin janvier.

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