Francophonie : Michaëlle Jean poussée vers la sortie

Le match entre la Rwandaise Louise Mushikiwabo et la Canadienne Michaëlle Jean aura-t-il lieu ? Tandis que plusieurs dirigeants africains espèrent un forfait du Canada, l’entourage de la secrétaire générale de l‘OIF assure qu’elle ne jettera pas l’éponge.

Michaelle Jean, secrétaire générale de l’OIF, ici en décembre 2015 dans ses bureaux à Paris. © Jacques Torregano pour Jeune Afrique

Michaelle Jean, secrétaire générale de l’OIF, ici en décembre 2015 dans ses bureaux à Paris. © Jacques Torregano pour Jeune Afrique

Publié le 6 août 2018 Lecture : 2 minutes.

Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement de Paul Kagame et candidate au poste de secrétaire générale de l’OIF, à Paris le 20 septembre 2018 © Bruno Levy pour JA
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La Francophonie retourne à l’Afrique

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a été désignée vendredi 12 octobre secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour un mandat de quatre ans. Retour sur plusieurs mois de tractations diplomatiques entre le Rwanda, la France, l’Union africaine et le Canada.

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La situation se complique pour Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’OIF, qui brigue un second mandat. En marge du sommet conjoint Cedeao-CEEAC, le 30 juillet à Lomé, plusieurs chefs d’État d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont, lors d’une réunion informelle, redit leur intention – déjà affirmée au sommet de l’UA à Nouakchott, fin juin – de voir Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, succéder à la Canadienne d’origine haïtienne.

D’après plusieurs sources haut placées au sein des délégations présentes, une demi-douzaine de dirigeants (parmi lesquels Faure Gnassingbé, Idriss Déby Itno et Denis Sassou Nguesso) se sont accordés pour proposer à Ottawa de retirer la candidature de Michaëlle Jean avant le sommet d’Erevan, en octobre, où aura lieu le vote. En échange, les Africains pourraient soutenir une candidature canadienne à un poste de membre non-permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, en 2020.

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Dans le camp de l’actuelle secrétaire générale de l’OIF, on maintient pourtant qu’un retrait de candidature n’est pas envisagé. « Nous irons jusqu’au bout de la campagne », assure Jean-Louis Atangana, son directeur de cabinet. Alors que Louise Mushikiwabo fait campagne depuis un mois auprès des chefs d’État du continent – elle était encore à Libreville le 31 juillet pour y rencontrer le président gabonais Ali Bongo Ondimba -, Michaëlle Jean a, quant à elle, séjourné au Tchad les 31 juillet et 1er août.

Elle s’est entretenue avec le président Idriss Déby Itno et a également rencontré le ministre des Affaires étrangères tchadien, Mahamat Zene Cherif. Une rencontre « prévue depuis deux ans », précise Jean-Louis Atangana, mais « repoussée à deux reprises pour cause d’agenda diplomatique chargé ». « Ce n’est pas une visite de campagne, ajoute-il : Michaëlle Jean a pris des engagements envers les différents présidents du continent et a donc pour mission de rendre des comptes sur son bilan. » Aucune autre rencontre avec un président africain n’est pour l’instant à l’ordre du jour, selon l’entourage de la secrétaire générale de l’OIF.

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