Alors qu’approche le premier anniversaire de sa prise de pouvoir, le président de la transition a présenté un livre-programme qui esquisse les axes stratégiques pour la refondation de l’État. Objectif : l’indépendance véritable.
Plusieurs détenus se sont échappés, le 11 juillet, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, près de la capitale, où sont notamment incarcérés des jihadistes, ont annoncé les autorités nigériennes, qui ont décrété un couvre-feu dans la zone.
Le groupe français, qui vient de perdre son permis d’exploitation sur le projet d’Imouraren, rencontre des difficultés avec la Somaïr dans le complexe minier d’Arlit, son ultime bras de fer face à la junte.
Réunis le 6 juillet à Niamey, à la veille du sommet de l’organisation sous-régionale, les dirigeants du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont franchi une nouvelle étape dans la coopération entre leurs pays. Objectif : unir leurs efforts sur le plan diplomatique, mais aussi et surtout sécuritaire.
Si deux anciens présidents béninois – Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo – ont été reçus fin juin par le général Abdourahamane Tiani, Cotonou et Niamey reviennent de loin. Depuis des mois, alors que leurs principaux canaux de communication étaient coupés, des intermédiaires s’activaient discrètement pour trouver une issue à la crise.
Les États-Unis et le Niger ont annoncé conjointement la fin de l’évacuation des soldats américains de leur base de Niamey, suivant ainsi la volonté du régime militaire Nigérien.
Abdourahamane Tiani a affirmé samedi que le peuple du Niger, ainsi que ceux du Burkina et du Mali voisins, avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », en ouverture, à Niamey, du premier sommet réunissant les leaders des trois pays sahéliens.
Les deux anciens présidents béninois ont été reçus fin juin par Abdourahamane Tiani, le chef de la junte nigérienne qui avait jusqu’ici refusé de discuter avec des émissaires de Patrice Talon.
L’uranium de Madaouéla ne sera plus exploité par le groupe Govi High-Power Exploration. Ainsi en a décidé le gouvernement nigérien qui souhaite revoir le système d’exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères
Dans la région de Tillabéri, dans la zone des trois frontières entre Niger, Burkina Faso et Mali, les assauts jihadistes sont récurrents. Et les ripostes de l’armée nigérienne le sont aussi. Niamey a annoncé ce 4 juillet avoir tué récemment « plus de 100 terroristes ».
Près d’un an après la chute du président du Niger Mohamed Bazoum, l’euphorie des premiers jours a fait place aux difficultés. Reclus dans son palais de Niamey, le président de la transition s’appuie sur ses derniers proches.
Alors que Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, les autorités de la transition maintiennent la pression sur le président déchu et ses proches. L’analyse de Manon Laplace, spécialiste du Sahel pour Jeune Afrique, dans La Semaine de JA sur RFI.
Sylvain Itté change d’affectation après avoir été contraint en septembre 2023 d’évacuer précipitamment Niamey à la suite du coup d’État du général Tiani. À l’heure du divorce entre la France et le Niger, plusieurs options sont envisagées pour son remplacement.
Entre novembre 2023 et janvier, les autorités de transition nigériennes ont gelé les avoirs de nombreux membres de l’entourage familial et politique du président déchu.
Le 21 juin, le Front patriotique pour la justice revendiquait l’enlèvement du préfet de Bilma, dans la région d’Agadez. Une action assumée par son chef, Mahamat Tori, qui s’oppose ouvertement à la junte.
Vingt militaires et un civil ont été tués mardi 25 juin lors d’une attaque dans la zone de Téra, dans l’ouest du pays, qui a décrété trois jours de deuil national.
Les anciens chefs d’État Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont atterri à Niamey pour tenter une médiation entre le Bénin et le Niger. Une quête d’apaisement mais un programme vague.
Le régime militaire au pouvoir à Niamey justifie sa décision en avançant qu’Orano « n’a jamais honoré ses engagements » malgré deux « mises en demeures ».
La compagnie nationale nigérienne a commencé l’exploration et l’exploitation dans l’est du pays, alors que l’oléoduc vers le Bénin est toujours fermé du côté de Niamey.
Dimanche 23 juin, les forces armées nigériennes ont déclaré, dans leur bulletin publié sur Internet, avoir tué un « membre » de l’État islamique, « influent » dans l’ouest du pays.
Le « sabotage » par des rebelles, dans la nuit du 16 au 17 juin, d’une partie d’un oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin, a été confirmé par les autorités nigériennes.
Au pouvoir depuis un peu moins d’un an, le président de la transition nigérienne est confronté à l’opposition de deux groupes armés originaires du nord du Niger, dont les membres sont issus des communautés touboues et touarègues. Ce qui est loin d’être anodin.
Rien ne va plus entre Niamey et Porto Novo. Le pétrole ne jaillit plus du pipeline, la frontière est toujours fermée et le port de Cotonou tourne au ralenti. Chaque jour, la facture s’alourdit un peu plus pour les deux pays. Décryptage en infographies.
Renversé le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani, l’ancien président nigérien, désormais sous la menace de poursuites judiciaires pour « trahison », persiste : il ne démissionnera pas.
Le permis d’exploitation du site d’extraction d’uranium d’Imouraren a été retiré au groupe dirigé par Nicolas Maes, depuis novembre 2023. C’est la conclusion d’un long bras de fer entre Orano et la junte au pouvoir au Niger.
Le général Tiani a durci la semaine dernière une loi réprimant la diffusion numérique « de données de nature à troubler l’ordre public ». Des peines de prison pourraient viser les journalistes.
Entre les chefs d’État béninois et nigérien, les tensions vont crescendo. D’abord diplomatique, la brouille a gagné les domaines économique, sécuritaire et judiciaire.
Après la levée de l’immunité de l’ancien président, son entourage s’insurge et dénonce un déni de justice. Oumar Moussa, son ancien directeur de cabinet adjoint, répond à Jeune Afrique.
La décision de la Cour d’État du Niger, organe créé par les autorités de transition, ouvre la voie à des poursuites contre le président déchu, accusé notamment de « haute trahison ».