Lancé en 2008, le chantier d’Eko Atlantic, le plus grand projet immobilier d’Afrique, est une entreprise de longue haleine. Érigé sur un terrain repris à l’océan, il doit à terme accueillir pas moins de 300 000 habitants.

« Le confinement de Lagos n’aura occasionné qu’une pause de quelques semaines dans les travaux », indique son concepteur et développeur, Ronald Chagoury Jr, vice-président de South Energyx, filiale du groupe familial Chagoury.

Retour des investisseurs

Sur les 10 millions de mètres carrés d’aménagement prévus, la première moitié du projet a été achevée. Les immeubles accueillent depuis trois ans leurs premiers résidents ainsi que plusieurs restaurants. Si la construction de la digue, censée protéger Lagos de l’érosion, est quelque peu retardée, la marina de ce qui est souvent décrit comme le futur Singapour ou Manhattan de l’Afrique devrait être livrée à la fin de 2021. Il faudra encore quatre à six ans pour venir à bout des 5 autres millions de m2 : 1,5 million de m2 ont déjà été remblayés.

Très affectée par la crise économique nigériane de 2016, liée à la chute des cours du brut, Eko Atlantic a vu depuis deux ans revenir les investisseurs. Une dynamique que Ronald Chagoury Jr n’e voit pas s’estomper mais plutôt se confirmer du fait de « la très forte demande en logements du marché nigérian et la baisse des taux d’intérêts immobiliers passés de 23 % à 12 % ».

Une situation qui l’incite à réfléchir à développer à côté de l’offre de prestige, au sein d’Eko Atlantic, une offre de logements plus accessibles offrant des solutions qui permettent de plus grandes économies d’énergie, avec des technologies qui n’existaient pas il y a dix ans.