Au bord de la faillite, le Liban appelle le FMI à la rescousse

Confronté à une crise économique et financière sans précédent, aggravée par la pandémie de coronavirus, le Liban demande l’aide du Fond Monétaire International (FMI).

Mouvement de protestation à Beyrouth, au Liban, le 6 juin 2020. © Hussam Chbaro/Anadolu Agency/AFP

Mouvement de protestation à Beyrouth, au Liban, le 6 juin 2020. © Hussam Chbaro/Anadolu Agency/AFP

Publié le 12 juin 2020 Lecture : 7 minutes.

Les caisses du Liban sont vides. Tellement vides qu’en mars, pour la première fois de son histoire, le pays a fait défaut sur sa dette extérieure – 1,2 milliards d’Eurobonds.

« L’État est incapable de payer ses dettes. Comment pouvons-nous payer alors que de nombreux Libanais ne peuvent plus s’acheter du pain ? », admet le Premier ministre Hassan Diab, le 7 mars, à la télévision.

Dans la rue, la situation est intenable. En quelques mois seulement, la monnaie locale s’est effondrée, les Libanais ont perdu plus de la moitié de leur pouvoir d’achat. Le chômage et la pauvreté explosent. Le système bancaire est paralysé. Si l’État paie encore ses fonctionnaires, c’est uniquement en imprimant de la monnaie locale qui, à son tour, vient nourrir l’inflation.

Très chère diaspora

Avec une dette équivalente à 170% de son PIB, le Liban est le troisième pays le plus endetté au monde après le Japon et la Grèce – mais contrairement à ces deux États, le Liban ne produit quasiment rien.

Depuis la fin de la guerre civile en 1990, le Liban vit essentiellement des transferts de capitaux de sa diaspora, l’une des plus importantes au monde – environ 14 millions de Libanais vivent à l’étranger contre 4 millions à l’intérieur des frontières nationales. Ceux-ci renvoient entre 5 et 6 milliards de dollars par an, soit en moyenne 1500 dollars pour chaque Libanais resté au pays.

Le Liban est un pays rentier qui vit aux crochets de sa diaspora

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